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LOGOS Saint-Chamond
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  • Apprendre à penser, à réfléchir, à être précis, à peser les termes de son discours, à échanger les concepts, à écouter l'autre, c'est être capable de dialoguer, c'est le seul moyen d'endiguer la violence effrayante qui monte autour de nous.
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28 juillet 2013

Lucien Oulahbib, un penseur à contre-courant

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Lucien Oulahbib, un sociologue qui trouble

la pensée unique

 

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Lucien Oulahbib parle de la médiatisation des intellectuels ("Enquêtes et Débats")

 

 

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28fcff60a0a30a20e32f5f         Lu roi d'espagne

Lucien Oulahbib - bibliographie

 

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sur le blog de Lucien Oulahbib

 

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Le racisme de la gauche

La gauche réduit la Nation à la race puisqu'elle accuse à chaque fois la "droite" de racisme lorsqu'il s'agit de discuter d'identité, de préférence, etc ; c'est la gauche en fait qui confond Nation et Race car autrement elle ne réagirait pas ainsi ; pourtant, ce n'est pas parce que l'on parle de Nation que l'on parle d'ethnie ; certes, la gauche s'appuie sur certains propos ici et là de gens qui se situent de toute façon hors République ; tandis que même le FN fait bien la différence entre nation et ethnie puisque le problème n'est pas l'origine étrangère ou la différence de religion et de culture pour lui mais le respect des règles républicaines qui structurent la Nation. D'où sa légalité d'ailleurs.

En fait, la gauche embrouille ainsi le débat (jusqu'à s'en prendre jusqu'au délire à Nadine Morano) parce que c'est elle qui est la vraie raciste au sens de diaboliser tout ce qui n'est pas de sa "race"; il y aurait en effet une race de gauche, une race métaphysique disait Heidegger lorsqu'il explique la notion de race chez Nietzsche ; la race des seigneurs avait écrit Maurice Blanchot le maître de Foucault (alors que Blanchot vient des milieux maurrassiens avait signalé en vain Sartre)…
"On est les plus intelligents" m'avait asséné un prof d'italien à l'ENS de Lyon, l'un de ceux qui avait pétitionné contre Sylvain Gouguenheim…

Dans la vie pratique, il suffit de dire que quelqu'un est "de droite" pour clore le débat, (on peut ajouter "libéral" pour aggraver le cas, et "islamophobe" donc "d'extrême droite" pour le crucifier : par exemple votre humble serviteur mais je ne suis pas seul dans cette case) ; sans argument supplémentaire, ce n'est pas nécessaire, il n'y a pas à discuter, comme l'on dirait il est "noir", ce qui le classe, l'ostracise, ce n'est plus le même monde.

Il est de droite cela veut dire qu'il est d'un autre univers, il n'est pas fait comme nous, c'est d'ailleurs un monstre cupide avide ou le gros cochon chantait Brel ; alors que la personne qui le dit peut l'être tout autant, mais ce n'est pas grave si ce cochon est de gauche…

Il suffit de se dire de gauche donc d'être adoubé tel et d'être ainsi membre de cette race idéologique qui évidemment à beau jeu de balayer ceux qui s'en tiennent encore à l'idée d'une communauté de destin ou la nation, ce qui semble trop étroit pour ces nouveaux dieux.

C'est ce racisme là qu'il faut savoir détecter et combattre : "le  changement c'est maintenant".

Lucien Oulahbib
22 juin 2012
source

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 Idéologie et terreur

Qu’aurait écrit Hannah Arendt aujourd’hui sur le totalitarisme ?

Lucien OULAHBIB


Complexe question. On sait déjà que ce terme se distingue chez elle de la notion de tyrannie ; le totalitarisme, du moins chez Arendt, viserait plutôt à une «domination totale» par laquelle «tout est possible» - allant contrôler l’intimité de toute personne, jusqu’à la transformer en atome d’une «masse» ; ce que Arendt ne pouvait supporter, surtout dans la façon de se sentir singulière ; déjà comme femme, puis comme juive, ensuite dans la manière de ne pas s’y réduire afin de se saisir à la fois comme une et plurielle, (éternel débat depuis le Parménidede Platon…) ; le totalitarisme veut précisément détruire cette singularité de la nature humaine jusqu’au cœur des pensées et même des sentiments, alors que la dictature, au sens de tyrannie, s’en prend principalement, elle, à ses opposants affichés. 

 

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Mais ce concept, le totalitarisme, du moins tel que Arendt le pense, signifie-t-il, encore, quelque chose tant il semble bien que, hormis dans les livres scolaires pour classe de première néanmoins, la notion de «terrorisme» l’ait, (hélas…) définitivement remplacé, en particulier dans les médias et les politiques sécuritaires des États?

C’est ce qu’il nous faudra cerner ici en tentant, dans une première partie, de retracer son cheminement dans l’œuvre même d’Arendt qui semble l’analyser sur plusieurs niveaux : à la fois dans certains pays, à diverses époques, sous divers thèmes, (antisémitisme, impérialisme, «impérialisme racial») et plus profondément par la suite au sein du mouvement historique de la démocratie moderne, libérale, et de la société technicienne et industrielle qui la sous-tend (in Condition de l’homme moderne).

Pour Arendt, il s’agit en effet de percevoir autant les origines (au sens non pas de causes mais de cristallisation) que la nature du totalitarisme dont les prémisses s’observent également lorsque s’opère une rupture avec les sociétés traditionnelles, illustrée par cette espèce d’engagement actif visé pour lui-même. C’est ce qu’elle appellera plus tard une vita activa d’un type nouveau qui ne tire plus son sens de la notion de contemplation structurant le rapport au monde, la vita contemplativa  des Anciens, mais de son propre mouvement sans fin, dans tous les sens de ce terme.

Dans une seconde partie, nous verrons qu’une telle compréhension, au sens de l’herméneutique et de la phénoménologie, - car Arendt ne justifie évidemment pas, mais analyse de façon «régressive» plus qu’elle n’en explique l’enchaînement causal, - ne serait-ce que le choix de ce terme selon Michelle-Irène B. de Launay -, donne en réalité le ton à l’œuvre qui se distingue, volontairement, selon Arendt d’une étude historique habituelle parce qu’elle la situe plutôt dans le domaine des sciences politiques.

Ce qui implique qu’elle ne s’intéresse qu’aux présupposés, à ce qu’elle nomme la compréhension préliminaire, qui lui fait dire par exemple que la «compréhension ne fera qu’expliciter et confirmer au terme du processus ce que l’on savait déjà d’entrée de jeu : les régimes totalitaires nient, de manière radicale, la liberté humaine».

Ce concept en général et le travail d’Arendt en particulier interpellent par ailleurs le chercheur en Droit et en Sciences politiques dans la mesure où la notion de loi se transforme sur deux plans.

D’une part, elle se rétrécit à une loi non écrite, qu’il s’agisse de celle d’une origine indissoluble à régénérer comme pour le nazisme ou du mouvement nécessaire et final de l’Histoire humaine dans sa globalité pour le communisme.

D’autre part, ce lien indicible entre l’idéologie qui soutient le tout et la matrice de pouvoir qui l’applique a besoin d’une formalisation juridique qui rende mécanique, et légitime, autant les gestes, contrôlés, du quotidien que les suppressions de population.

La frénésie juridique dans sa méticulosité froide devient le pendant formel à une indifférence proprement inhumaine, au-delà des spécificités historiques et génocidaires.

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Dans une troisième partie nous dégagerons, quoique brièvement, l’actualisation de ce concept souvent annihilé au profit du terme de terrorisme, qu’il soit intellectuel, religieux, étatique, voire économique (ne parle-t-on pas d’«horreur économique» ou de «capitalisme du désastre»?), et qui se trouve perçu excusé ou condamné par certains courants postmodernes, déconstructionnistes, relativistes, postmarxistes, mais aussi différentialistes (telle la Nouvelle Droite qui a influencé durablement le Front National) selon qu’il sera perçu soit comme l’effet contaminant des «dominants» du Système, soit comme la réponse viscérale de «dominés» ou de «traditionalistes» désireux de préserver leur culture (par exemple l’islam) de toute impureté étrangère, discours raciste s’il en est, qui n’est cependant pas reconnu comme tel, mais plutôt comme l’exacerbation d’une souffrance identitaire dans une catharsis impossible, en sa nécessité même, et pourtant réellement effective.

Il en fut ainsi récemment des FARC, des bombes humaines en Israël, en Irak, en Afghanistan, jusqu’au 11 septembre 2001 expliqué de la sorte, sans oublier les diverses tyrannies, qui, lorsqu’elles sont situées au «Sud» sont sinon exonérées de toute critique voire même légitimées, du moins comprises comme conséquences induites et non pas intrinsèques à certaines conditions liées pour une part à la nature humaine à sa volonté de puissance et non pas seulement liée à un système ou à une région du monde.

Il suffit de se rappeler la façon dont les FARC, Mugabe, (sans parler de Castro, de Pol Pot etc) ont été défendues, tout récemment encore, par un fort réseau intellectuel et universitaire pour comprendre cette façon de relativiser le concept de totalitarisme en le rendant élastique ou en l’expliquant par des causes toujours externes.

Alors que la même soif de puissance perçue cependant en Occident sera seulement liée, elle, à une conception violente issue de l’histoire de la propriété privée, et non pas inscrit comme élément intrinsèque à toute condition humaine que l’absence de tout espace public exacerbe, surtout en l’absence de toute éthique universelle. C’est ce qu’il nous faudra voir.

Nous y résumerons une recherche entamée à la fois sur les pourtours du nihilisme contemporain et les possibilités de penser les fondements d’une universalité plurielle à partir d’une méthode d’évaluation du développement humain.

- lire la suite sur le site contrepointphilosophique

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