pour préparer le débat sur le 11 septembre
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arguments critiquant les rumeurs
article 1
11 septembre… 10 ans de rumeurs (2011)
Hoaxbuster
10 ans après les attentats du 11 septembre, quelles sont les rumeurs toujours en activité ? Comment ont-elles fait caisse de résonance sur le web ? Pourquoi est-on tenté d'adhérer aux thèses conspirationnistes ? Petit guide de l'esprit critique...
Tout d'abord, rappelons ce qu'est une théorie du complot.
On entend également l'expression «théorie alternative». Dans le cadre des événements du 11 septembre 2001, il s'agit des nombreuses rumeurs allant à l'encontre de la version officielle et réfutant que les attentats soient le fruit d'attaques terroristes perpétrées par un groupe d'individus islamistes radicaux déterminés ayant eu pour conséquence le crash de 4 avions de ligne avec leurs passagers et ayant provoqué l'effondrement de 3 tours du World Trade Center (WTC) à New York et la dégradation d'une aile du Pentagone à Washington.
Ceux qui défendent les théories alternatives sur le 11 septembre sont appelés «truthers».
Quelles sont les théories qui ont connu le plus de succès ?
- Un missile aurait frappé le Pentagone
Historiquement, la première théorie du complot à voir le jour après le 11 septembre a été celle propagée par Thierry Meyssan et le Réseau Voltaire, qui voudrait qu'aucun avion ne se soit écrasé sur le Pentagone (cf. notre dossier) récupérées sur la boite noire permettent de reconstituer chronologiquement les événements. Il y avait bien des débris devant le bâtiment et les dégâts constatés sont conformes à la connaissance que l'on a de la résistance d'un bâtiment blindé face à une telle collision. Les témoignages se recoupent et le passage où un témoin parle de «missile» est en fait un extrait d'interview sorti de son contexte de manière honteuse. L'avion volait très bas et il a percuté les lampadaires à proximité dont certains étaient distants de 25 m ; existe-t-il des missiles de cet envergure ?
le Pentagone, 11 septembre 2001
- La thèse de la démolition contrôlée des tours
C'est LA théorie du complot qui a maintenant le plus de succès sur Internet (cf. notre article). Comment des tours aussi imposantes ont-elles pu s'écrouler à la vitesse d'une chute libre sans un mécanisme de démolition contrôlée ?
L'analyse scientifique : les tours ne se sont pas effondrées à la vitesse de la chute libre mais 30% plus lentement. La poussière générée n'est absolument pas la preuve de la présence d'explosifs. La chute verticale est tout simplement due à la gravité. Ce qui passe pour des explosions au fur et à mesure de l'affaissement des étages est en fait la résultante d'une compression d'air extraordinaire qui a fait voler les vitres en éclats. Et il n'a pas été trouvé de trace de TNT, de thermite ou de nanothermite (explosif à base d'aluminium et d'oxyde de fer) dans les ruines du WTC.
- Le mystère de la tour 7
Encore une rumeur qui a le vente en poupe : comment le WTC7, bâtiment de 186 m de haut, assez distant des WTC1 et WTC2 a-t-il pu s'effondrer alors qu'aucun avion ne l'a percuté ?
L'analyse scientifique : la tour, bien que distante d'une centaine de mètre des lieux de l'impact, a été heurtée par des débris du WTC1. Le feu a ravagé le bâtiment pendant 7 heures alors qu'il était conçu pour ne résister que 2 ou 3 heures à un incendie de cette importance. Avec une coupure d'eau généralisée et des pompiers alors affairés sur les lieux du WTC1 et WTC2, l'effondrement s'explique assez simplement.
- L'avion de Shanksville a été abattu par la défense aérienne
L'armée américaine a-t-elle pu sacrifier des concitoyens pour éviter un crash d'avion sur un point stratégique ? comme pour l'attaque menée contre le Pentagone, la reconstitution des événements a pu être réalisée par les appels passés et les données de la boite noire. Le scénario et les témoignages ne permettent pas de déduire autre chose que la tentative de prise de contrôle de l'appareil par les passagers ce qui a forcé les terroristes à s'écraser en rase campagne.
Mohammed Atta
- Le passeport de Mohammed Atta
Comment a-t-on pu retrouver intact le passeport du principal acteur des attentats ? Il aurait dû brûler dans le brasier, c'est forcément une manipulation...
«Il est probable que l'improbable se produise !» (Henri Broch)
S'il est peu probable qu'un événement particulier se produise, en revanche, il est tout à fait probable qu'un événement quelconque se produise. Cet énoncé est une variante de la loi de Murphy.
Dans ce type d'accident, il arrive régulièrement que des objets soient éjectés au moment de l'impact. Il y avait donc une chance infime mais non négligeable que le passeport d'un terroriste évite le brasier et se retrouve intact dans les rues de New York, au pied du WTC.
- Ben Laden n'est pas mort
À peine est-il retrouvé qu'Oussama Ben Laden est exécuté et jeté au fond de la mer ! Mais que veut-on donc nous cacher ?
Notre analyse : ce dossier, bien évidemment classé secret défense, est rangé au fond des tiroirs de l'armée américaine. Cependant, il paraît peu réaliste que le chef d'Al Qaïda soit toujours en vie, il serait vraiment malvenu pour les États-Unis de le voir resurgir à nouveau. Il a donc vraisemblablement été tué par un commando américain en mai 2011.
Quant à ce qu'il faut penser de son «immersion en haute mer», c'est semble-t-il à mettre dans la lignée des erreurs de communication de Washington qui ne peut raisonnablement pas dire que le corps a été conservé ou enterré dans un endroit qui deviendrait vite lieu de pèlerinage.
Vous souhaitez en savoir plus et connaître tous les détails des investigations scientifiques sur le sujet ? Nous vous conseillons l'excellent site de Jérôme Quirant dont nous nous sommes inspirés : bastison.net.
Des théories étayées dans des films crédibles...
Citons les deux plus connus qui sont :
- Loose Change, documentaire américain de 2005
L'affirmation claque comme un coup de tonnerre et l'on reste bouche bée devant la démonstration qui nous est faite... L'auteur, Dylan Avery, est un jeune homme de 22 ans qui aura déboursé moins de 2.000 dollars pour créer la controverse en signant un documentaire fait... à la maison !
- Zéro, documentaire italien de 2009
Un film du même acabit que Loose Change et signé par « 3 grosses pointures » selon les truthers :
- Giulietto Chiesa, député européen
- Dario Fo, prix Nobel... de littérature !
- Gore Vidal, romancier, essayiste et dramaturge-
Les pseudo-faits annoncés par les auteurs se suivent et... se ressemblent bel et bien : aucune des «preuves» apportées par le document n'a de base scientifique ou sérieuse.
La technique est la même que celle employée par Thierry Meyssan pour faire la promo de son livre Le Pentagate (cf. notre dossier) : le marketing viral.
C'est donc en comptant sur le relais de l'information via email par les internautes eux-mêmes que les auteurs comptent se faire de la publicité !
Quelques photos minutieusement choisies pour point de départ, quelques grammes de spéculation sur un détail ou un autre et le film arrive à faire naître le doute dans l'esprit de l'internaute.
En fait, la vraie question qu'il faut se poser est : le complot fait-il vendre ?
Et là, on pourrait demander à Dan Brown, l'auteur du Da Vinci Code basé sur la conspiration d'organisations secrètes, qui est maintenant multimillionnaire. On peut aussi constater le nombre de grosses productions que le cinéma américain a sorti ces 20 dernières années (Ennemi d'État avec Will Smith, Complots avec Mel Gibson, Des hommes d'influence avec Dustin Hoffman et Robert De Niro pour ne citer qu'eux).
Il ne fait aucun doute que nous sommes friands de ces récits et que leurs auteurs ont fait d'énormes bénéfices.
Toutes les théories sur le 11 septembre sont-elles fumeuses ?
Quel choc ! Le 11 septembre 2001, la planète entière regarde hébétée les images qui passent en boucle à la télévision. La première puissance au monde est victime d'une attaque sur un de ses plus grands symboles : les tours jumelles du World Trade Center de Manhattan à New York.
La réaction est violente. Le traumatisme causé va engendrer plusieurs guerres. Mais pour ce faire, il faut rallier le peuple à sa cause, aussi le gouvernement américain va-t-il user de tous les moyens à sa disposition... dont la désinformation ! Notamment sur la présence d'armes de destruction massive en Irak.
Certains ont alors extrapolé en affirmant que ces guerres étaient préméditées et que les attentats du 11 septembre étaient un «boulot préparé de l'intérieur» pour servir de déclencheur. À partir de là, toutes les communications gouvernementales seront systématiquement retournées par les théoriciens du complot contre la version officielle. Ce qui est plutôt aisé quand l'autorité ne dément pas et adopte une politique minimaliste en matière de communication.
Le pire dans ces fausses théories, c'est qu'elles viennent parasiter la divulgation de réels dysfonctionnements et manipulations que l'administration Bush a tenté de dissimuler :
- Les malfaçons des tours (WTC1 et WTC2) qui auraient dû résister plus longtemps,
- Les pompiers qui n'ont pas reçu l'ordre d'évacuer les tours en raison d'incompatibilité de fréquence avec la police,
- La pression du gouvernement sur l'EPA (agence américaine pour l'environnement) pour masquer les taux de toxicité des poussières lors de l'effondrement, ce qui a entraîné de nombreux morts.
En quoi Internet amplifie-t-il la rumeur ?
Internet est un outil formidable, virtuellement sans limite ! Et de plus en plus de monde est connecté, de tous les continents et de tous les âges. De l'amateur de gobage de flamby, en passant par le jacky qui s'ignore au fan d’œufs fossiles d'ornithorynques, tout le monde peut trouver sans peine des amis partageant ses hobbies. Fut une époque où il était plus délicat de se retrouver pour vivre une passion commune sur un sujet exotique.
Mais cette facette a un aspect pervers. Le web n'a pas de filtre magique et, tout naturellement, les travers que l'on rencontre chez l'être humain se retrouvent sur la toile : arnaques, pédophilie, contrefaçon, etc...
Ainsi les adeptes de thèses conspirationnistes peuvent-ils facilement échanger et faire grossir leurs rangs.
La mode des petits hommes verts étant passée de mode, les conspirationnistes les plus actifs sur Internet sont donc désormais ceux militant pour la réouverture de l'enquête sur le 11 septembre : reopen911.info. Grâce à Internet, les réseaux sociaux et la maîtrise du marketing viral, il est possible de trouver toujours plus de gens adhérant à la cause et de les manipuler...
Pourquoi cela nous plaît d'adhérer à ces théories...
Dans le cas du 11 septembre, certainement parce qu'il règne un anti-américanisme ambiant depuis la chute du bloc soviétique et que l'on craint la superpuissance, désormais plénipotentiaire. Et plus généralement parce que la réalité économique et politique du monde est si complexe que l'on ressent le besoin de la simplifier afin d'avoir l'impression de mieux la maîtriser. On aura tendance à préférer une thèse simpliste nous offrant un raccourci pour une vision qui nous satisfait à une explication rationnelle plus complexe et faisant fi de nos opinions et de nos émotions.
Alors quand nos certitudes se heurtent à la brutalité de la réalité, c'est la dissonance cognitive ! Un malaise ou «inconfort psychologique» subi par une personne lorsqu'elle constate un conflit dans son esprit en découvrant que certaines de ses croyances sont fausses. En réponse au choc causé, elle va alors tenter de réduire ce phénomène en oubliant ce qui a causé ce trouble et si ce n'est pas possible, en transformant et réinterprétant la réalité. Ce cheminement psychologique est à la base de l'essor des théories du complot.
- Comment une superpuissance comme les États-Unis peut-elle être la victime de 19 terroristes armés de cutters ? Comment ce pays «invulnérable» a-t-il pu laisser faire cela ? Il y a forcément des complicités « intérieures »... Peut-être même que toute a été orchestré en interne !
Puis le système s'auto-alimente... Plus on adhérera à une théorie conspirationniste, plus il sera difficile de s'y soustraire, un peu à la manière d'un adepte de secte qui doit tout remettre en question dans sa vie s'il souhaite retrouver sa liberté.
En discutant avec un conspirationniste, on s'aperçoit que son opinion tient lieu de croyance. Or qu'est-ce qu'une croyance ?
La croyance est le fait de tenir quelque chose pour vrai, et ceci indépendamment des preuves éventuelles de son existence, réalité, ou possibilité» selon Wikipedia.
En effet, à la manière d'un dogme, peu importe l'attitude que vous adopterez ou les faits que vous avancerez, rien ne fera revenir un thruther sur son opinion. Le jugement est altéré, que l'affaire soit médiatisée ou non, il a la réponse à chacune des situations.
Si les médias n'accordent pas de crédit et évitent de propager la rumeur alors «personne n'en parle, c'est bien que cela cache quelque chose».
Si les médias reprennent l'information pour l'infirmer «si ce n'était pas vrai, "ils" ne se donneraient pas la peine de démentir».
Pourquoi ce type de raisonnement ? Comment fonctionnons-nous et quelles sont les clés pour conserver notre libre arbitre ?
«L'esprit critique ne s'use que si l'on ne s'en sert pas !»
Peut-on lutter contre une croyance ?
Il convient de rappeler que la langue française n'a qu'un seul mot pour distinguer deux termes bien différents :
- l'acte de foi («faith» en anglais) : qui est tenu pour acquis par celui qui croit et qui n'a nul besoin de preuve comme l'authenticité du Suaire de Turin ou la liquéfaction du sang du Christ pour pratiquer sa religion.
- l'adhésion à une thèse en fonction de ses propres connaissances («rational belief» en anglais) : une opinion que la personne s'est forgée d'après sa propre expérience.
Autant contre la première définition, il serait inapproprié de proposer une mise à l'épreuve scientifique, autant pour la seconde, on peut établir des faits réfutables. Et c'est bien dans ce second sens du mot croyance qu'est abordé le sujet des théories du complot. Nous allons donc vous livrer les clés pour trouver vous-même les informations qui vous permettront de démonter telle ou telle affirmation conspirationniste de manière scientifique.
Pour plus d'information sur cette question épistémologique, vous pouvez visiter le site de notre partenaire : CorteX, Esprit critique et sciences.
Petit cours d'auto-défense intellectuelle et présentation des outils à notre disposition.
Ce qu'il est important d'assimiler, c'est qu'un très grand nombre d'experts dans différents domaines ont mené l'enquête. Des personnes dont le travail est reconnu, dont l'expertise ne peut être remise en cause et agissant de manière totalement indépendante.
La zététique rase gratis !
Voici donc des outils faciles d'utilisation pour pouvoir vous forger votre propre opinion en déjouant les pièges de l'information.
Le rasoir d'Ockham (ou d'Occam) qui ne privilégie pas les hypothèses les plus simples mais les moins «coûteuses» intellectuellement. Il est également appelé principe d'économie ou principe de parcimonie. N'est-il pas préférable de penser que les attentats du 11 septembre résultent d'une attaque terroriste plutôt que d'un complot gouvernemental ayant sacrifié des concitoyens, impliquant des milliers de personnes (témoins), à l'aide de technologies très sophistiquées et capable de faire disparaître deux avions (Pentagone et Shanksville).
Le rasoir d'Hanlon dont la loi s'énonce ainsi : «Ne jamais attribuer à la malignité ce que la stupidité suffit à expliquer.»
Facettes et effets de la zététique appliqués aux théories du complot.
C'est grâce à la zététique (l'art du doute) et ses facettes et effets que nous allons pouvoir déjouer les techniques des conspirationnistes pour nous attirer dans leurs filets.
Ce sont des fautes de raisonnement courantes qu'il faut savoir déceler pour pouvoir réfuter des explications de fond sans être perturbé par la forme.
Voici les principales facettes - ou règles d'or - à (re)connaître dans un contexte conspirationniste :
- «Vérifier la cohérence»
- «Les anomalies ne sont pas un fondement»
- «L'inexistence de la preuve n'est pas la preuve de l'inexistence»
- «Un scénario n'est pas une loi»
- «La bonne foi n'est pas un argument»
- «Le bizarre est probable»
- «L'origine de l'information est fondamentale»
- «La compétence de l'informateur est également fondamentale»
- «La force d'une croyance peut être immense»
- La charge de la preuve appartient à celui qui affirme».
Avec quelques effets, bien utiles dans une démarche scientifique :
- effet boule de neige : comment des bribes de témoignages sont instrumentalisées par les truthers (une explosion devient un explosif par exemple).
- effet escalade : il faut tirer les leçons de ses erreurs et ne pas persévérer dans l'erreur comme le font certains qui cherchent une nouvelle explication après une réfutation.
- effet bi-standard : un double discours en fonction de la situation (cf. l'attitude du conspirationniste quand les médias en parlent ou pas).
- effet petits ruisseaux : par de petites erreurs disséminées ça et là, les conspirationnistes aboutissent à une théorie fleuve.
- effet cerceau : admettre au départ ce que l'on souhaite prouver à l'arrivée, les thèses conspirationnistes ont souvent pour point de départ l'hypothèse d'un complot gouvernemental.
- effet puits : avoir de beaux discours mais creux (au sens «vides ») comme Dario Fo qui gesticule beaucoup mais ne prouve rien.effet impact : utiliser des mots chocs pour captiver le spectateur et l'emprisonner dans un schéma de pensée.
- effet paillasson : faire un choix trompeur des mots comme fumée «pyroclastique», terme de vulcanologie inapproprié mais utilisé par les truthers pour faire passer un message de feu et de chaleur pour justifier de manière sous-jacente leur théorie de démolition contrôlée utilisant des explosifs.
(D'après Jérôme Quirant)
En espérant vous avoir fourni des clés utiles pour le décodage de l'information et la manière d'appréhender les théories alternatives qu'Internet ne manquera pas de vous proposer à l'avenir.
Attentats du 11/09 : Mythes et Légendes, Jérôme Quirant
Conspiracy Watch, l'observatoire du conspirationnisme
Le vrai et tous les faux complots du 11 Septembre, Rue89.com
Le lourd bilan sanitaire des attaques du 11 Septembre, Le Figaro
CorteX : Esprit critique et sciences
Livres et revues :
Guillaume DASQUIE & Jean GUISNEL, L'Effroyable mensonge : thèses et foutaises sur le 11 septembre, La Découverte, 2002
Jérôme QUIRANT, La Farce enjôleuse du 11 Septembre, Books on Demand, 2010
Jérôme QUIRANT, 11 septembre et théories du complot - ou le conspirationnisme à l’épreuve de la science, Book-e-book, 2010
"11 septembre : les théories du complot à l'épreuve de la science", Science et Vie, n° 1128, septembre 2011
"Dix ans après les attentats du 11 septembre. la rumeur confrontée à la science", "Sciences... et pseudo-sciences", HS n°296, AFIS, juin 2011
source
article 2
le travail d'un vrai spécialiste : Jérôme QUIRANT
les forumeurs qui pérorent pendant
des heures et des heures sur le net à disséquer
des vidéos de mauvaise qualité et
des images parfois bidonnées
Jérôme QUIRANT
Jérôme Quirant est spécialisé dans le calcul de structures. Maître de conférences, il travaille dans un laboratoire de mécanique et génie civil à Montpellier. Il est le fondateur du site bastison.net.
Conspiracy Watch : Qu’est-ce qui vous a poussé à ouvrir un site internet consacré à la théorie du complot sur le 11-Septembre (Attentats du 9/11 : Mythes et Légendes ) ? Quelle a été votre motivation de départ ?
Jérôme Quirant : Ce site a vu le jour suite à des prises de bec dans des forums de discussion, celui d’Arrêt sur Images notamment. J’y dénonçais les approximations très contestables de beaucoup de «truthers» et notamment les leaders Richard Gage et Steven E. Jones. C’est alors que je me suis pris une volée de bois vert... Tout y est passé : «incompétence», «sionisme», «intelligence avec la CIA», etc.
Rien de très reluisant ni d’étonnant de la part de certains. Mais d’autres étaient plus ouverts au dialogue et c’est pour cela que j’ai décidé de me lancer dans l’aventure du site internet.
C. W. : Quelles ont été les premières réactions à la mise en ligne de votre site ?
J. Q. : Après avoir fait le site, les choses se sont améliorées, mais guère plus… Parmi les personnes avec qui j'ai pu dialoguer par mail ou sur les forums, j’ai pu distinguer deux types :
- celles qui essayent de comprendre, posent des questions et lisent les réponses...
- et toutes les autres, qui se fichent complètement de ce que vous pouvez leur répondre. Telles des culbutos, elles reviennent à la charge avec une nouvelle histoire à dormir debout alors qu’on vient de leur montrer que la précédente était bancale.
Les témoignages de sympathie ont été aussi très nombreux. Ce sont autant d’encouragements à poursuivre le travail, même si le site est presque finalisé.
C. W. : De nombreuses personnes réclament une réouverture de l’enquête sur les attentats du 11 septembre 2001. Qu’en pensez-vous ?
J. Q. : C’est un élément que je trouve assez paradoxal : les «truthers» réclament sur tous les forums, et depuis des années, la réouverture de l’enquête, mais lorsque quelqu’un leur donne un avis indépendant et circonstancié qui ne va pas dans leur sens, beaucoup le discréditent… Je ne veux pas faire d’amalgame, mais dans le lot, une majorité est assez figée sur ses positions et rien n’y changera.
Le problème est le suivant : si réouverture il y a, qui va-t-on prendre pour cette nouvelle enquête ? Il faudra sûrement des spécialistes en calcul de structures et résistance des matériaux ?… Mais de telles personnes, on peut aller les trouver facilement… pas besoin d’une enquête ! Pourquoi les forumeurs qui pérorent pendant des heures et des heures sur le net à disséquer des vidéos de mauvaise qualité et des images parfois bidonnées, ne prennent-ils pas deux heures pour aller discuter avec elles ? Ils auraient ainsi la réponse à la plupart des questions qu’ils disent vouloir poser.
C. W. : Vous voulez dire qu’ils n’ont pas fait cette démarche ?
J. Q. : À lire le forum de ReOpen, on ne dirait pas. Mais au moins l’un d’entre eux a essayé : il a contacté toute mon équipe de recherche, sauf moi ! Du coup, alors que j’avais fait tout ce travail chez moi tranquillement, sans en parler à personne, tout le monde a été au courant. Je ne vous cache pas que ça a été l’occasion de moments de détente lors de pauses café.
Car ne croyez pas que les scientifiques français se taisent par peur, indifférence, soumission ou tout autre fadaise. D’abord, la plupart ne sont pas au courant : mes collègues ont découvert toute l’histoire à cette occasion. Ensuite, ils ne veulent surtout pas être importunés par quelques uns qui, si on ne va pas dans leur sens, vous traitent de «sioniste», d’«idiot» ou de «vendu» ! Je tiens un florilège de mails à disposition…
Cela dit, si quelqu’un vient dialoguer poliment je suis persuadé qu’il n’y aura aucun problème et que mes confrères seront heureux d’apporter leur expérience au débat. Le tout est de se déplacer et d’éviter les longs mails comme on peut en lire sur les forums avec 35 liens sur les vidéos de YouTube… Moi-même, j’ai toujours répondu aux mails que j'ai reçus s'ils étaient constructifs.
C. W. : Comment voyez-vous les choses évoluer ?
J. Q. : Mon site est une base. Je prends bien sûr toutes les précautions oratoires dans ce que j’avance pour que l’ensemble soit digne de confiance sur le plan scientifique. D’ailleurs les attaques portées sur mon site concernent essentiellement la forme et non le fond. Mais il est vrai que ces quelques pages sont des gouttes d’eau dans un océan…
Je ne sais pas si on pourra s’éviter un débat au niveau national. En tout cas, il faudrait que d’autres spécialistes du génie civil français prennent position pour dire s’il y a besoin ou non de tout remettre à plat. Personnellement je ne le crois pas : il faut savoir que des chercheurs de tous bords (et au dessus de tout soupçon !) travaillent encore sur le sujet. Ils écrivent des articles, le dossier n’est donc pas clos.
Le problème, c’est que ces papiers ne sont pas accessibles au grand public sans une explication de texte : trop techniques et bourrés de calculs ou d’équations. C’est peut-être sur cet aspect pédagogique qu’il faudra mettre l’accent dans l’avenir pour éviter de lire toujours plus de n’importe quoi sur le net. C’est aussi l’un des objectifs que je me suis fixé en créant bastison.net.
source
Dimanche 11 Janvier 2009
attentats du 11 septembre 2001 : mythes et légendes
- Jérôme QUIRANT : la théorie du complot
- Jérôme QUIRANT ; quelques notions de macanique
- Jérôme QUIRANT : sur les modes de calcul
- Jérôme QUIRANT : http://www.bastison.net/
- Jérôme QUIRANT : l'effondrement du WTC 7
- Jérôme QUIRANT : le crash sur le Pentagone
- Jérôme QUIRANT : le crash de Shanksville
- Jérôme QUIRANT : hallucinations collectives
- Jérôme QUIRANT : mensonges et manipulations
- Jérôme QUIRANT : l'alchimie du complot
- Jérôme QUIRANT : Foire aux questions - correspondance
- Jérôme QUIRANT : ressources et liens
article 3
une autre explication sur l'effrondrement des tours
Les WTC 1 et 2 se sont affaissées sur elles-mêmes, suivant toutes deux une verticale parfaite. «Destruction contrôlée», affirment les partisans de la théorie du complot.
L’hypothèse officielle avance qu’à la suite du crash des Boeing, des incendies dus aux importantes fuites de kérosène libéré par les avions se sont déclarés très rapidement.
Ces foyers auraient affecté les éléments de structure métalliques des tours, alors même que ceux-ci avaient vu leur capacité de résistance amoindrie par l’impact. Pour le confirmer, nous avons sollicité Charles Baloche, ingénieur et responsable du service sécurité et incendie au Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) :
«Avec l’effet mécanique de l’impact des avions, les matériaux de protection ont été arrachés. Les poutres métalliques ont été mises à nu, ce qui a favorisé la montée de la température et a affaibli l’acier, qui n’a plus pu jouer son rôle de porteur.
Lorsque les poteaux de ces façades se sont effondrés, tout s’est affaissé sur la cage intérieure. Les étages se sont écrasés les uns sur les autres et l’immeuble est tombé ’tout droit’. Ce qui est parfaitement logique par rapport à la morphologie de la structure.»
La succession des évenements suffit à expliquer la nature de l’efffondrement
Petit à petit, façades, murs et sols ont cédé sous l’action conjuguée des flammes et de la répartition des charges induite par la destruction partielle de la structure. La succession des événements, ayant pour origine l’impact des Boeing sur les buildings, suffit ainsi à expliquer la nature de l’effondrement des Twin Towers.
Selon le rapport de la Federal Emergency Managment Agency (Fema), les 767, en heurtant les tours, ont détruit une partie des colonnes périphériques sur lesquelles reposaient 40% du poids total de la structure.
Dans le même temps, les colonnes centrales, supportant 60% du poids du bâtiment, ont elles aussi été endommagées. Mais les colonnes n’ont pas été les seules à subir une importante dégradation : les poutres métalliques qui soutenaient les étages des tours ont également été frappées de plein fouet.
Olivier Saretta
Schéma : les tours du World Trade Center avant et après les impacts (DR)
source
article 4
Les tours du WTC ne se sont pas effondrées à la vitesse de la chute libre :
article 5
les Saoudiens au courant de l'attentat à venir ?
11-Septembre : L’ex-sénateur Bob Graham [ci-dessus] dénonce les dissimulations du FBI, documents à l’appui.
L’ex-sénateur de Floride Bob Graham a pu lire deux documents classifiés du FBI et affirme qu’ils soulèvent de nouvelles questions sur l’enquête – qui était alors secrète – du Bureau sur un soutien possible des Saoudiens aux pirates de l’air du 11/9 lorsqu’ils se trouvaient à Sarasota.
Graham ne dévoilera pas le contenu de ces documents, qui sont classés «Secret», mais il indique que les informations qu’ils contiennent sont en contradiction avec les affirmations faites publiquement par le FBI selon lesquelles il n’y avait aucune connexion entre les pirates de l’air et des Saoudiens vivant à l’époque à Sarasota.
«Il existe des incohérences substantielles entre les déclarations publiques faites par le FBI en septembre, et ce que j’ai lu dans les documents classifiés», a déclaré Graham.
«L’un des documents apporte la preuve que l’investigation ne fut pas l’enquête approfondie que le FBI affirme avoir menée», a ajouté Graham. «Une piste d’investigation majeure n’a pas été suivie, et on a pris des déclarations non corroborées pour argent comptant».
(la suite)
source : Agoravox.fr
article 6
Dix ans après les attentats du 11 septembre
La rumeur confrontée à la science
«Oussama Ben Laden n’est pas responsable du 11 septembre...»
«Un missile a été envoyé sur le Pentagone...»
«Les tours jumelles ont été démolies à l’explosif...»
Qui n’a pas un jour entendu ces théories du complot à propos du 11 septembre ? Avec la mort d’Oussama Ben Laden et le dixième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 qui approche, les théories du complot sur ces évènements repartent de plus belle. Les partisans de ces thèses alternatives assaillent le net : les forums et les commentaires sous les articles sont envahis de messages arguant de prétendues «preuves scientifiques»...
Or, il n’en est rien. Aucune des conclusions fournies par les enquêtes techniques (et nous ne parlerons ici que d’enquêtes techniques) n’a pu être remise en cause de manière sérieuse, rationnelle et scientifique.
L’AFIS s’est entourée des plus grands experts français (professeurs d’université, responsables de centres de recherche, etc.), chacun dans leur domaine de compétence, pour proposer une vulgarisation des résultats scientifiques fournis après souvent de très longues enquêtes.
articles en ligne sur ce site
Si j’étais la CIA attaquant les tours jumelles...
Le 9/11 Truth Movement, entre politique et science
Le 11 septembre : la rumeur confrontée à la science
Vérité et plausibilité
Comment assure-t-on la sécurité des constructions ?
Les effets du feu
L’effondrement des Twin-Towers
Vous avez dit démolition contrôlée ?
L’effondrement de la tour 7
Affabulation autour des débris métalliques
Pas d’avion sur le Pentagone ?
Quelques considérations aéronautiques...
La chimie à la rescousse
Quand la sismique se met en branle…
Des statistiques molestées en plein Web par les truthers...
Comment « fonctionnent » les rumeurs ?
Excellentes démonstrations...!
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arguments conspirationnistes
article 7
Il y a 11 ans… le 11 Septembre
Il y a 11 ans jour pour jour [article publié en 2012], le 11 Septembre 2001, 19 terroristes saoudiens, commandités depuis des grottes en Afghanistan où tout a été préparé, détournent 4 avions de ligne de deux compagnies aériennes différentes sur le sol américain, à l’aide de cutters et parviennent à abattre 3 tours du World Trade Center de New York avec deux avions et à percuter le pentagone avec un troisième.
Au total, quelques 3000 personnes périssent dans les attentats. Ce faisant, ces 19 pirates de l’air pulvérisent non seulement des tours symboles du capitalisme mondial, mais aussi des records en la matière puisque leur action a déjoué la surveillance des 16 agences de renseignement américaines, dont la CIA, le FBI et la NSA, celle de tous les services de renseignement alliés dont le MI6, MI5 et le Mossad et ce sur plusieurs années de préparation, la sécurité des aéroports quatre fois de rang dans la même matinée, la surveillance du NORAD (l’organisme militaire qui gère la sécurité des Etats-Unis et de l’Amérique du Nord…), de la FAA (Federal Aviation Administration) et la sécurité du Pentagone, le bâtiment le plus protégé au monde. Excusez du peu.
C’est en tout cas ce que la version officielle du gouvernement américain de l’époque et de tous les gouverments qui lui ont succédés depuis, veulent faire croire au monde avec l’aide des médias, qui ont très vite cessés de poser trop de questions dérangeantes.
Depuis lors, le monde est engagé dans une “guerre contre le terrorisme” déclanchée par le gouvernement républicain néo-conservateur du président américain George W. Bush et continuée, amplifiée même, sous le gouvernement “démocrate” d’Obama.
Cette “guerre” a mené les États-Unis et ses alliés dans des guerres de conquête et de contrôle impérialistes en Afghanistan, au Soudan, en Irak, au Yémen, en Somalie, en Libye et maintenant en Syrie, dans sept pays musulmans de fait, au nom de la chasse aux “terroristes” responsables des attentats.
Il a fallu une dizaine d’années pour localiser le soi-disant “cerveau” des attentats, Oussama Ben Laden, qui vivait paisiblement retiré dans une maison retranchée dans une petite ville du Pakistan depuis des années et le “faire assassiner” par une équipe de commandos de l’armée américaine, ce en dépit du fait que l’intéressé n’était pas recherché officiellement par le FBI pour les attentats du 11 Septembre “faute de preuves” et que lui-même avait démenti en avoir été l’organisateur bien qu’il félicita les perpétrateurs.
Qui, aujourd’hui peut encore croire sans feindre une telle fable ? Comment cette théorie du complot officielle peut-elle être maintenue contre vents et marées et surtout malgré les faits qui se sont faits jour depuis lors tels que:
1 - Le délit d’initiés avéré, qui vit une énorme spéculation sur les actions en bourse des deux compagnies aériennes impliquées dans les attentats la veille de ceux-c.
2 - l’admission par le propriétaire des tours (Larry Silverstein) qu’ils “avaient pris la décision d’effondrer la tour no 7 (“pull it” en anglais dans l’interview initiale…)”, ce qui suppose que des explosifs devaient déjà être présents dans la tour et explique le pourquoi cette tour, qui n’a jamais été touchée par un avion mais que par des débris épars, s’est effondrée droite à la vitesse de la chute libre (sans aucune résistance donc) pendant plusieurs secondes.
3 - La preuve faite par deux études indépendantes sur des poussières du site des tours, que des explosifs sous forme de nanothermite militaire, utilisée pour la destruction rapide d’édifices tels des ponts lors d’opérations de sabotage ou de destruction contrôlée civile, était présente ; ceci expliquant le fait que les tours jumelles se soient effondrées après pulvérisation de leur structure interne, là encore à la manière d’une démolition contrôlée.
4- Les témoignages ignorés par la mascarade de commission d’enquête, des témoins et des équipes de secours faisant état de “fontaines d’acier liquide” qui “ruisselaient” dans les sous-sols des tours et des explosions en succession rapide qui ont été entendues par de nombeux témoins avant l’effondrement des tours.
5 - Du fait qu’aucun débris tels les énormes moteurs Rolls Royce et les ailes de l’avion qui aurait percuté le pentagone n’aient été retrouvés, tout s’étant “vaporisé” dans la chaleur de l’explosion qui suivi l’impact, nous dit-on… Du fait qu’aucune vidéo des quelques centaines caméras de sécurité entourant le pentagone, n’ait montré de manière conclusive et irréfutable que l’avion avait bel et bien percuté le bâtiment.
6 - L’empressement frénétique de faire disparaitre toute preuve et trace du site du crime du WTC, à l’encontre de toute procédure criminelle de base et la mascarade de la commission d’enquête qui ignora tant de témoignages et d’éléments pour conclure ce qu’il avait été décidé de conclure.
Tout ceci est maintenu de manière officielle grâce à la complicité volontaire ou panurgiste des médias complacents sinon complices, dont les tenants sont maintenus dans la peur.
Depuis, l’empire a envahi l’Afghanistan qu’il continue de bombarder et d’occuper 11 ans plus tard, a envahi l’Irak en justifiant l’invasion par un mensonge supplémentaire: celui des fameuses armes de destruction massive qu’aurait possédé l’ancienne propriété de la CIA Saddam Hussein (à l’instar d’un Ben Laden du reste), armes que l’on a jamais trouvées mais qu’importe, l’Irak était détruit. Des guerres ont été et sont toujours menées directement ou par proxy au Soudan, en Somalie, au Yémen en Libye et en Syrie, en attendant les pièces de résistance: l’Iran, la Russie et la Chine.
Lorsqu’on observe et analyse le monde et ses évènements économiques et géopolitiques, étroitement imbriqués les uns dans les autres, on ne peut pas manquer de constater que la pierre angulaire du monde mortifère dans lequel nous vivons aujourd’hui est le 11 Septembre 2001.
C’est au nom de ces évènements qui ont coûté la vie à 3000 sacrifiés, que les gouvernements corporatifs fascistes successifs des États-Unis :
- ont détruit pas à pas les libertés civiles dans leur pays par le biais de décrets tels le Patriot Act et le NDAA qui ne sont que des destructeurs de constitution ;
- que l’argent coule à flot pour les industries du complexe militaro-industriel et de la sécurité en Amérique et ailleurs ;
que l’Amérique peut tenter de réaliser son hégémonie, qu’elle pense être de “droit divin”, sur le monde aidée par ses alliés volontaires ou forcés ;
- et peut imposer jusqu’à maintenant au reste du monde de continuer d’acheter sa dette stratosphérique de plus de 16 000 milliards de dollars, à la pointe des ses canons et de ses missiles de croisière...
Nous vivons depuis 2001 dans un monde plus que jamais dirigé par le mensonge, la veûlerie, l’agression, la violence et l’arrogance sans borne qu’une petite fraction dite de “l’élite” auto-proclamée, impose au reste du monde.
Au nom de la mémoire de ceux qui sont morts ce jour funeste et de tous ceux qui sont morts depuis, des suites d’avoir été présents sur les lieux et qui meurent à petit feu de maladies diverses contractées sur place, ou de ceux qui sont morts sous les décombres de leur maison dans leur pays bombardé par les forces de l’axe impérialiste Washington-Londres-Paris-Rome sans aucune autre raison que la fable officielle maintenue des attentats du 11 Septembre, une véritable enquête se doit d’être ouverte, tenant compte de tous les éléments à disposition pour faire toute la lumière sur cette affaire.
Nous avons déjà dit ici et le répétons: le 11 Septembre 2001 est la clef du monde obscurantiste dans lequel nous vivons aujourd’hui. Nous avons besoin de cette clef pour non seulement comprendre ce qu’il se passe, mais également pour arrêter les massacres et les crimes commis en son nom et en notre nom depuis et à venir.
Une fois de plus, nous devons nous réapproprier l’histoire qui a été détournée au profit de la même clique oligarchique.
L’histoire est une arme, pour l’heure et depuis bien trop longtemps, elle ne sert qu’à l’oligarchie pour parachever son œuvre de destruction et de contrôle.
Nous avons le pouvoir de changer cela… Maintenant !
Par Résistance 71
Le 11 Septembre 2012
* * *
à lire sur le sujet:
http://resistance71.wordpress.com/2011/10/20/nouvel-ordre-mondial-la-collusion-entre-washington-et-le-terrorisme-terrorisme-detat/
http://resistance71.wordpress.com/2011/10/13/guerres-imperialistes-al-qaida-loutil-de-discorde-et-de-guerre-au-service-de-ses-maitres-imperialistes/
http://resistance71.wordpress.com/2011/10/02/guerres-imperialiste-et-nouvel-ordre-mondial-la-guerre-contre-le-terrorisme-est-une-fable-servant-de-propagande-a-lhegemonie-oligarchique/
http://resistance71.wordpress.com/2011/09/11/11-septembre-et-les-commemorations-orwelliennes/
source : http://www.alterinfo.net/Il-etait-une-fois-un-mensonge-theorie-du-complot-ou-complot-de-la-theorie_a81230.html
article 8
critique de l'effondrement des tours sur le site reopen911.info
- http://forum.reopen911.info/viewtopic.php?id=13366&p=1
article 9
le point des questions sur le Pentagone
le 11 septembre
Qu’est-ce qui a frappé le Pentagone le 11 septembre 2001? Un Boeing 757 ? Un missile ? Près de huit ans après les attentats du 11 septembre, ils sont de plus en plus nombreux à nier la version officielle, sans, bien sûr, apporter d'éléments décisifs.
Aucun avion n’aurait frappé le Pentagone le 11 septembre 2001. Pour beaucoup, souvent amateurs de théories "conspirationnistes", les attentats du 11 septembre ont été fomentés de l’intérieur par le gouvernement américain pour justifier l’invasion d’abord de l'Afghanistan puis de l'Irak...
Voilà quelques exemples de thèses conspirationnistes les plus farfelues les unes que les autres, thèses que le gouvernement américain a bien tenté de désamorcer la crise de confiance de certains en publiant le 22 juillet 2004 un rapport de la commission d’enquête du 11 septembre. Mais sans réel succès.
Commission d'enquête du 11-Septembre
L’excès de secret et le manque de communication de l’administration Bush n’est pas parvenu à avoir raison de l’obstination des adeptes des contre-théories. En France même, ils seraient ainsi 11% à croire que ce sont les Américains eux-mêmes qui ont organisé les attentats, selon un récent sondage Sofres-Logica pour Nouvelobs.com. 17% se déclarent sans opinion. Ces théories du complot semblent donc, malheureusement, avoir encore de beaux jours devant elles...
Thierry Meyssan, décortiqueur de vérité
Le crash sur le Pentagone a été le moins médiatisé : tout simplement parce qu’il y a eu moins de victimes et parce que le secret défense a obligé les autorités a en dire le moins possible. Le refus des autorités militaires de fournir la bande-vidéo des nombreuses caméras de surveillance du Pentagone, notamment, n'a fait que renforcer le doute sur la version officielle. Huit ans après les attaques, la popularité des thèses contradictoires n’a pas faibli.
Samedi 16 mars 2002, Thierry Meyssan, président et fondateur du réseau Voltaire, un groupe de presse "non aligné" pour la liberté d’expression, vient expliquer dans l’émission de Thierry Ardisson "Tout le monde en parle", sur France 2 , que l’explication officielle des attentats du 11 septembre ne tient pas. Selon lui, il ne s’agirait pas d’une série d’attentats organisés de l’extérieur par des terroristes islamistes mais d’un complot intérieur mené par le lobby militaire pour obtenir l’augmentation des crédits de l’armement et par le lobby pétrolier pour construire un pipeline en Afghanistan. Le prétendu crash sur le Pentagone serait dû à l’explosion d’autre chose : bombe, missile…
le Pentagone après le crash
Thierry Meyssan appuie son raisonnement sur l’analyse des premières dépêches d’agences de presse, dans lesquelles il note des contradictions, et sur les premières photos prises du Pentagone en flammes. Dans le livre qu’il publie au même moment, L’effroyable imposture (ed.Carnot), il constate, notant l'absence de débris, que sur les photos, "manifestement […] il n’y a pas d’avion". Il affirme également dans un autre ouvrage Le Pentagate qu'il existait des systèmes de défense anti-aériens automatiques autour du site militaire et il lui paraît donc impossible qu'ils n'aient pas été activés. Alors que son livre est traduit en plusieurs langues et s’arrache dans les librairies, les journaux français se font de plus en plus critiques.
En juin 2002, deux journalistes, Guillaume Dasquié et Jean Guisnel, spécialistes des questions de renseignements, écrivent dans L'effroyable imposture - Thèses et foutaises sur les attentats du 11 septembre, (ed. La Découverte ) une réponse au livre de Thierry Meyssan. Certes, les journalistes considèrent que bien des explications officielles sur le 11 septembre 2001 manquent de clarté.
Mais ils rapportent aussi des éléments fournis par les témoins ayant vu le Boeing s'écraser sur le Pentagone, ainsi que de nombreuses analyses d'experts. Comme ce John O'Keefe qui, depuis sa voiture, a vu le Boeing s'écraser sur le bâtiment. Sur l'absence de débris, les journalistes interrogent Jacques Rolland, ancien général de l’armée de l’air, ancien pilote de chasse et expert près la cour d’appel de Paris en matière d’accidents aéronautiques. Ce dernier explique que l'absence de débris résulte de l'angle d'impact du Boeing.
"Loose Change" relance le débat
"Il n'existe aucune preuve qu'un avion soit même tombé dans les environs du Pentagone", "les seuls morceaux qui restent que vous pouvez voir sont assez petit pour que vous puissiez les prendre dans la main", "il n’y a pas de grande partie de la queue ou des ailes, pas de fuselage, rien à la ronde qui puisse indiquer qu’un avion tout entier se soit crashé sur la façade du Pentagone". Voilà le témoignage de Jamie Mcintyre, reporter à CNN en direct du Pentagone, reproduit en 2005 dans le documentaire Loose Change. Réalisé par trois américains, Dylan Avery, Koray Rowe et Jason Bermas, le film met en avant certaines zones d’ombres autour de l’attaque sur le Pentagone, témoignages et avis d'experts à l'appui. Cette vidéo, que l’on trouve en accès libre sur les sites comme Dailymotion ou You tube a été vue des milliers de fois.
Demande de réouvertures d'enquêtes et doutes
Face à ce torrent d’expertises plus ou moins bidons qui accréditerait une version non officielle, des groupes se créent pour demander l’ouverture d’une enquête indépendante, comme le site ReOpen911. "Notre objectif est avant tout d’informer", explique Atmoh, fondateur du site. "On ne se substitue pas aux enquêteurs", précise-t-il. Même s’il dit ne pas soutenir ouvertement les thèses "conspirationnistes", il affirme que le gouvernement "savait et a laissé faire". "On rejette la mystification. On veut juste un lieu de débat contradictoire en toute courtoisie", demande Atmoh.
Preuve que le débat en France est largement rejeté, les critiques se sont abattues sur de nombreuses personnalités publiques, qui comme le comique Jean-Marie Bigard ou la comédienne Marion Cotillard, ont émis des doutes sur la version officielle. "Les journalistes leur sont tombés dessus avec une gourmandise sans bornes, créant ainsi un effet de buzz considérable", explique Pascal Froissart, spécialiste de la rumeur.
Aux États-Unis plusieurs associations de proches de victimes réclament également l'ouverture d'une enquête indépendante. Comme "The New York City Coalition for Accountability Now" (nyccan.org) qui réclame la vérité en faisant appel à un référendum.
Une association de pilotes "Pilots for 911 Truth" dévoile à la fin de l’année 2008, une enquête dite "inédite" et documentée sur l’attaque du Pentagone. Ils affirment que sur la base de "topographie, données de vol, lois physiques et déclarations de témoins", aucun Boeing 757 n’a pu s’écraser sur le Pentagone... Les remises en cause de la version officielle sur le 11 septembre risquent donc fort de se poursuivre. Difficile de raisonner l'irrationnel...
Sarah Diffalah (juillet 2009)
source - nouvelobs.com
article 10
la CIA savait depuis avril 2001 qu'une opération
contre les tours du WTC se préparait...
Susan LINDAUEUR
Susan Lindauer est un ex-agent de liaison à la CIA : http://www.youtube.com/watch?v=PtnWFmK-zDw
article 11
La vérité sur le 11 septembre 2001 (2)
Une question majeure se pose :
II/ Le Pentagone a-t-il réellement été touché par un avion de ligne ?
Voici la version officielle : À 9:38 à Arlington en Virginie, l’avion de ligne détourné effectue soi-disant un virage à 360° à 850 km/h. Descendant de 7000 pieds en 2 minutes 30, l’avion se précipite sur le rez-de-chaussée du Pentagone, en arrachant au passage des lampadaires. C’est tout simplement une prouesse technique difficile voire même impossible à effectuer !! Selon Russ Wittenburg, un pilote militaire et commercial qui a piloté 2 des types d’ avions utilisés le 11 septembre : «le vol 77 n’aurait pas du voler à la vitesse à laquelle on nous a dit qu’il volait sans partir en décrochage dynamique».
Autre point : les lampadaires qui ont été soi-disant fauchés par l’avion. Le 22 novembre 2004 aux États-Unis, un jet privé heurte un lampadaire et s’écrase 1 minute avant d’atterrir à l’aéroport. L’impact a arraché l’aile et dispersé les débris sur une centaine de mètres. Pourtant, ici l’avion a déraciné 5 lampadaires sans avoir endommagé les ailes, ni les lampadaires eux-mêmes qui semblent avoir jailli du sol. Voyer plutôt :
Autre point : Il suffit de regarder les photos pour voir que ce qui a percuté le Pentagone ce jour là n’a pas rebondi sur la pelouse, contrairement à ce qu’ont affirmé les autorités: aucune trace sur la pelouse ! Elle est impeccable !
Admettons que l’avion n’ait pas touché la pelouse… cela voudrait dire que le pilote est vraiment très très fort pour planter un boeing 747 sans rebondir une seule fois sur le sol au premier étage du Pentagone, l’endroit le plus sécurisé au monde. Chapeau bas !
Autre point: Pourquoi n’y a-t-il aucunes traces du vol 77 ? Un journaliste à la BBC donne ses premières impressions : «On pourrait le croire mais j’ai examiner les lieux de près et il n’y a rien qui indique que ce soit un avion qui s’est écrasé sur le Pentagone. Tout ce qu’il y a c’est le bâtiment lui-même. Les seuls débris visibles sont assez petits pour tenir dans la main !! Il n’y a aucun gros débris de l’appareil, des ailes, du fuselage, rien qu’y puisse signaler qu’un avion s’est encastré dans le Pentagone !». Explication officielle : la chaleur intense a pulvérisé l’avion.
Pourtant il suffit de regarder les photos et les vidéos pour remarquer qu’il n’y a pas la moindre trace d’un boeing 747. Pas même un siège, une aile……rien ! Or tous les crash d’avions de ligne ont toujours (je dis bien toujours) laissé des débris important. Vous n’allez tout de même pas croire qu’un avion pesant 150 tonnes à vide n’a laissé que quelques débris derrière lui !! C’est irrationnelle !
Le seul débris observable se trouve à une centaine de metres et en arrière du point de crash :
Encore une fois admettons que la chaleur a pulvérisé l’avion…. comment les autorités ont-elles pu alors identifier 184 victimes sur les 189 en tout. Les cadavres auraient du aussi être pulvérisés !
Comment est fait un boeing 747 ? C’est tout d’abord 2 énormes réacteurs (2 mètres de diamètres, 3,60 mètres de long et pesant 2 tonnes). Ils sont fait en titane. Or l’instant de fusion du Titane est de 1500°C. Il est scientifiquement impossible que le réacteur ait pu être pulvérisé. Aucun réacteur n’a été retrouvé sur place. Au lieu de quoi, on a retrouvé un turbo réacteur de 90 cm de diamètre à l’intérieur du bâtiment. MAIS cette pièce ne vient pas d’un boeing 747 ! Cela a été confirmé par le porte parole de Roll Royce le fabriquant des réacteurs des boeing 747 : «Cette pièce ne provient d’aucun réacteur Roll Royce que je connaisse».
Autre point: Comment se fait-il que l’endroit le plus surveillé au monde n’ait qu’une seule vidéo floue du «crash» sur laquelle on ne distingue à peine un Boeing 747.
Pourquoi n’y a t-il aucune vidéo nette ?
Les caméras de surveillance de la station service de l’hôtel Sheraton et de la direction des transports de Virginie ont filmé toute la scène. Mais dans les minutes qui ont suivi, le FBI a confisqué les cassettes en obligeant les salariés de ne pas parler de ce qu’ils avaient vu. Pour montrer une bonne fois pour toute que l’avion 77 s’est écrasé sur le Pentagone, pourquoi le FBI et la CIA refusent de diffuser les vidéos ? C’est assez troublant quand même !
Autre point la divergence des témoignages : certains ont vu un Boeing 747, d’autres ont vu un petit avion privé de 8 à 20 places sans logo… Qui faut-il croire ? Des témoins parlent d’une explosion : «Il y a eu une énorme explosion. J’ai senti l’onde de choc. Ce n’était pas une grondement c’était un bruit sec. » Air Force Lt. Col. Marc Abshire. «À cet instant il y a eu une formidable explosion», Peter M. Murphy. Par ailleurs, plusieurs militaires du Pentagone disent avoir reconnu l’odeur particulière de la cordite. «Je savais que des explosifs avaient détonné quelque part», Don Perkal. «Nous avons vu une énorme fumée noire qui sentait la cordite ou la poudre», Gilah Goldsmith. La cordite est un mélange utilisé en artillerie dont l’odeur se distingue parfaitement du kérosène. La photo ci-dessous ressemble plus à une explosion :
Des dizaines de témoins disent avoir entendu une seconde explosion comme un bruit étouffé…
Bref il y a encore des dizaines d’incohérences et de preuves plus pointues que je ne saurais correctement expliquer. Si vous voulez en savoir plus : http://jpdesm.pagesperso-orange.fr/pentagon/archive/francais3.html
Source
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Peut-on discuter du 11 Septembre ?
article 12
A-t-on le droit de remettre en question
le 11-Septembre ?
Modifié le 07-09-2011 à 16h02
Par Bruno Fay
Journaliste indépendant
11-SEPTEMBRE. Malgré l'émotion que provoque un attentat, on aime à trouver des responsables. Pour le 11-Septembre, les circonstances demeurent obscures. Mais impossible d'en débattre : les rares personnes qui ont contesté la version officielle ont été fustigées, jusqu'à être traitées de complotistes, d'anti-israéliens, voire de nazis.
"S’il fallait un exemple de la stupidité des théories du complot, l’Espagne en est l’illustration." Le mardi 13 avril 2004, Daniel Leconte introduit le sujet d’une soirée "Thema" intitulée "De quoi j’me mêle : Tous manipulés ?" Le ton est donné. Ce soir, Arte présente deux documentaires. Daniel Leconte s’appuie sur les ratés de l’enquête du gouvernement Aznar, au lendemain des attentats du 11 mars 2004 à Madrid, pour décrypter le schéma de pensée des adeptes des complots.
"Ce genre d’exemple devrait suffire à décourager les tenants d’une vision conspirationniste, poursuit-il. Mais ce n’est pas le cas. Tout simplement parce que la réalité ne compte pas pour eux. Ce qui compte à leurs yeux, c’est une vision a priori du monde, un bricolage idéologique où se mélangent, pêle-mêle, une détestation de l’univers démocratique, une conception policière de l’histoire et une culture systématique de l’excuse au bénéfice de tous les dictateurs de la planète qui ont déclaré la guerre à l’Occident."
Les mots sont durs, blessants. Imaginons un instant que Daniel Leconte emploie la même rhétorique pour introduire un sujet sur les chrétiens, les musulmans ou les juifs : "S’il fallait un exemple de la stupidité des croyances religieuses, les guerres en sont l’illustration. Ce genre d’exemple devrait suffire à décourager les tenants d’une vision spirituelle. Mais ce n’est pas le cas. Tout simplement parce que la réalité ne compte pas pour eux. Ce qui compte à leurs yeux, c’est une vision a priori du monde, un bricolage religieux où se mélangent, pêle-mêle, une détestation de l’infidèle, une conception absurde de la création du monde et une culture systématique de l’excuse au bénéfice de tous les dictateurs de la planète qui agissent au nom de Dieu." Les croyants seraient choqués, révoltés, humiliés. Daniel Leconte serait sans doute renvoyé sur-le-champ. En lieu et place de l'argumentation, l’insulte, les procès d’intention et les amalgames sont pourtant des armes de destruction massive fréquemment utilisées dans les médias.
L'insulte plutôt que l'argumentation
Ces attaques répétées, dictées par un schéma de pensée dépassé, justifient la défiance des conspirationnistes à l’égard des médias. Depuis le passage de Thierry Meyssan en 2002 chez Ardisson jusqu’aux déclarations de Marion Cotillard dans une émission de Paris Première, toutes les personnalités qui osent contester la version officielle du 11-Septembre sont disqualifiées, voire insultées. La question n'est pas de savoir s'ils ont tort ou raison, mais de comprendre pourquoi nous sommes incapables de répondre à leurs arguments autrement que par l'anathème.
Invité dans l’émission "Ce soir (ou jamais !)", Mathieu Kassovitz a été lui aussi l’objet d’attaques véhémentes. Son tort ? Estimer que la version officielle des attentats du 11 septembre 2001 est "obligatoirement questionnable". Ses propos restent pourtant bien prudents : "Il faut absolument se poser la question. Le problème, c’est que les réponses n’ont pas été données par les commissions officielles américaines. À des réponses simples, de physique, de chimie, d’ingénierie… je ne parle pas de complots ou de choses comme ça car on n’en est pas là pour l’instant."
Les jours suivants, plusieurs organes de presse se déchaînent. Renaud Revel compare Mathieu Kassovitz à l’historien révisionniste Robert Faurisson. Lilian Massoulier, sur le site Internet du Journal du dimanche, titre : "Kassovitz redonne des couleurs à Gœbbels". Sur France 5, dans l’émission "C à vous", les chroniqueurs Nathalie Levy et Nicolas Poincaré s’énervent à leur tour et tournent l’acteur en dérision.
"Mathieu Kassovitz considère qu’il fait l’objet d’outrages d’une exceptionnelle gravité qui portent douloureusement atteinte à sa réputation, à son honneur et au-delà à sa famille dont il rappelle qu’une grande partie a disparu dans les camps de concentration nazis", répond quelques jours plus tard l’avocat du réalisateur, en annonçant le dépôt de plaintes pour diffamation.
Roland Dumas serait-il fou ?
Roland Dumas n'a pas échappé lui non plus aux critiques hautaines et insultantes. Invité sur France 3, il s’interroge sur la politique américaine en Afghanistan : "Pourquoi l’Occident s’acharne-t-il à aller dans des pays où il n’y a rien à faire ? Qu’est-ce que la force américaine est allée faire en Afghanistan? Elle a trouvé la source du terrorisme ?"
Présente sur le plateau, Thérèse Delpech, spécialiste en affaires stratégiques, l’interrompt : "Il y a quelque chose qui s’appelle le 11-Septembre, quand même ! – Moi, je vous dirai ce que je pense sur le 11-Septembre, je n’y crois pas !" rétorque aussitôt l’ancien ministre avant d’être coupé par l’animateur qui lui demande de rester dans le sujet.
Sur son blog, Guy Sorman revient dès le lendemain sur les propos de Roland Dumas : "Roland Dumas confirmait la thèse du complot avec quelque obsession anti-israélienne, caractéristique de la grande bourgeoisie de gauche. Roland Dumas ajouta à ses élucubrations complotistes un épisode supplémentaire : les deux agressions perpétrées cette année contre les Sud-Coréens, un bateau coulé et une île bombardée, ne seraient pas l’œuvre des Nord-Coréens. [...] En fait, il est impossible de débattre avec un 'complotiste' car les adeptes de ce culte ne sont pas réceptifs aux arguments : ils estiment appartenir à une caste d’initiés à la manière des gnostiques en théologie. Aucun fait avéré ne pourrait ébranler les certitudes de ceux qui imaginent voir au-delà du réel." Fin du deuxième épisode. La condescendance et l’accusation antisémitisme, une fois encore. Le débat semble impossible, c’est vrai, mais à qui la faute ?
Trois jours plus tard, le 21 décembre 2010, dans un entretien filmé, Roland Dumas répond à Guy Sorman sur l’accusation de théoricien du complot : « "C’est une expression qui lui appartient, je ne sais pas comment il justifie cela. S’il veut dire que j’explicite quelque chose qui ressemblerait à une machine d’un complot, pourquoi pas ! Je suis comme tout le monde. Mais je ne vois pas pourquoi il y aurait une opprobre à cette explication du fait que, simplement, quelqu’un réfléchit avec sa tête et son bon sens."
Sur un ton posé, Roland Dumas réitère ses doutes concernant la version officielle sur le 11-Septembre : "Je connais la théorie officielle, c’est-à-dire celle de l’État américain, et je connais aussi les théories qui ont été échafaudées et présentées par des professeurs d’université et par les spécialistes. Et, donc, ça fait une controverse. Vous savez que le propre de toutes les controverses, c’est qu’il y a des arguments d’un côté, des arguments de l’autre. […] Cet événement, d’une exceptionnelle gravité, mérite, justement en raison de son exceptionnelle gravité, qu’on en discute. […] Je n’ai pas trouvé de traces, dans ce que j’ai lu, d’une implication formelle d’Al-Qaida. Tout est possible. […] J’ai simplement un doute sur des choses inexpliquées et inexplicables. Il faudrait reprendre le processus et approfondir. […] Il pourrait y avoir une enquête internationale, avec des experts, des gens spécialisés, bien équilibrée, qui dirait la vérité." Fin du troisième épisode.
S’agit-il vraiment d’élucubrations complotistes, d’un discours traduisant une obsession anti-israélienne et de certitudes mystiques inébranlables qui fermeraient la porte à tout débat ? Peut-on vraiment qualifier de théoricien du complot quelqu’un qui revendique le droit de douter et qui suggère simplement la création d’une commission d’enquête internationale indépendante pour faire toute la lumière sur les attentats de 2001 ?
Un dialogue de sourds depuis dix ans
Comment s’étonner ensuite de la violence des réactions des militants du Mouvement pour la vérité ? En mars 2008, la rédaction de Marianne2 choisit de consacrer un long article, non signé, pour se plaindre des attaques dont elle est la cible depuis la parution sur son site, trois jours plus tôt, d’un court papier au vitriol sur les propos de Marion Cotillard.
"Marianne2 a été littéralement pris d’assaut par des adeptes de Thierry Meyssan qui ont déversé leur haine et un flot de calomnies", se plaignent-ils après avoir comptabilisé plus de cinq cent cinquante commentaires d’internautes en colère. Et de conclure, après avoir pris soin de les associer aux lecteurs de National Hebdo : "En 2008, il y a des gens qui, bien à l’abri derrière leur petit écran, prisonniers de leur peur panique du complot, ne craignent pas d’employer les moyens les plus bas pour défendre la forteresse assiégée de leurs illusions. Manifestement, ils ne craignent pas le ridicule non plus."
L’auteur de l’article, comme beaucoup de ses confrères de la presse écrite, de la radio ou de la télé, n’a pas compris que Marion Cotillard incarne justement une nouvelle forme de conspirationnisme ordinaire, sans autre arrière-pensée que de croire qu’on ne nous dit pas tout. Le débat restera impossible tant que nous nous obstinerons, nous journalistes, à regarder ces nouveaux "croyants" avec morgue et suffisance.
Réduire les conspirationnistes à des marginaux, des illuminés ou des extrémistes constitue une erreur d’appréciation héritée d’une vision archaïque. Les faux Protocoles des sages de Sion sont aujourd’hui largement inconnus du grand public et des dizaines de millions d’internautes qui ont regardé la vidéo Loose Change.
Les centaines de milliers de lecteurs qui ont dévoré le livre de Claude Allègre sur l’imposture climatique, dénonçant un complot scientifico-écologique mondial, avéré ou non, n’ont rien en commun avec les cercles extrémistes qui diffusaient au siècle dernier leurs thèses idéologiques sur l’existence d’un complot franc-maçon qui dirigerait le monde en sous-main. Il est enfin difficile de croire que les 57 % de Français qui considéraient en mai dernier que Dominique Strauss-Kahn était "victime d'un complot" sont pas tous bons pour l'asile.
Au lieu de taper à bras raccourcis sur les millions de personnes qui remettent en question les vérités officielles, intéressons-nous plutôt à l’impact produit sur l’opinion publique par la révélation de complots avérés. Pour ne prendre qu'un exemple, comment croire que les mensonges avérés de l'administration Bush sur les prétendues armes de destructions massives en Irak ne soient pas sans effets sur la montée en puissance des théories du complot post-11 septembre ?
Ne partons pas du postulat que ceux qui croient aux complots sont des illuminés, penchons-nous au contraire sur les mensonges organisés et les manipulations reconnues pour essayer de comprendre comment chacun d’entre nous peut être amené, de bonne foi, à cesser de croire la parole officielle pour emprunter des voies d’interprétation détournées. "Quand le sage désigne la Lune, l’idiot regarde le doigt." Tentons de regarder dans la bonne direction, de nous intéresser à la Lune, et aussi à sa face cachée.
Bruno Fay, journaliste (2011)
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à suivre
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