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LOGOS Saint-Chamond
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  • Apprendre à penser, à réfléchir, à être précis, à peser les termes de son discours, à échanger les concepts, à écouter l'autre, c'est être capable de dialoguer, c'est le seul moyen d'endiguer la violence effrayante qui monte autour de nous.
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29 juillet 2013

Bouvines 1214, par Jacques Bainville

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27 juillet 1214 : bataille de Bouvines

un état d’esprit assez pareil à celui de nos guerres de libération

Jecques BAINVILLE, 1924

 

«Philipe Auguste s’occupait d’en finir avec les alliés que Jean sans Terre avait trouvés en Flandre lorsque l’empereur Othon s’avisa que la France grandissait beaucoup. Une coalition des rancunes et des avidités se forma : le Plantagenêt, l’empereur allemand, les féodaux jaloux de la puissance capétienne, c’était un terrible danger national. Si nous pouvions reconstituer la pensée des Français en l’an 1214, nous trouverions sans doute un état d’esprit assez pareil à celui de nos guerres de libération. L’invasion produisait déjà l’effet électrique qu’on a vu par les volontaires de 1792 et par la mobilisation de 1914.»

Jacques Bainville, Histoire de France, 1924
proposé par Kamel Aouine

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bainville    Sans_titre

 

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Bouvines, miniature médiévale

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l'environnement de la confrontation

 

9782847344325 

 

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28 juillet 2013

Lucien Oulahbib, un penseur à contre-courant

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Lucien Oulahbib, un sociologue qui trouble

la pensée unique

 

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Lucien Oulahbib parle de la médiatisation des intellectuels ("Enquêtes et Débats")

 

 

9782296213722FS          9782296224681FS

 

9782336005027FS         41A14CSZ0NL

 

28fcff60a0a30a20e32f5f         Lu roi d'espagne

Lucien Oulahbib - bibliographie

 

41m4E9AIyhL          9782304006278FS          9782748141696FS

 

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sur le blog de Lucien Oulahbib

 

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Le racisme de la gauche

La gauche réduit la Nation à la race puisqu'elle accuse à chaque fois la "droite" de racisme lorsqu'il s'agit de discuter d'identité, de préférence, etc ; c'est la gauche en fait qui confond Nation et Race car autrement elle ne réagirait pas ainsi ; pourtant, ce n'est pas parce que l'on parle de Nation que l'on parle d'ethnie ; certes, la gauche s'appuie sur certains propos ici et là de gens qui se situent de toute façon hors République ; tandis que même le FN fait bien la différence entre nation et ethnie puisque le problème n'est pas l'origine étrangère ou la différence de religion et de culture pour lui mais le respect des règles républicaines qui structurent la Nation. D'où sa légalité d'ailleurs.

En fait, la gauche embrouille ainsi le débat (jusqu'à s'en prendre jusqu'au délire à Nadine Morano) parce que c'est elle qui est la vraie raciste au sens de diaboliser tout ce qui n'est pas de sa "race"; il y aurait en effet une race de gauche, une race métaphysique disait Heidegger lorsqu'il explique la notion de race chez Nietzsche ; la race des seigneurs avait écrit Maurice Blanchot le maître de Foucault (alors que Blanchot vient des milieux maurrassiens avait signalé en vain Sartre)…
"On est les plus intelligents" m'avait asséné un prof d'italien à l'ENS de Lyon, l'un de ceux qui avait pétitionné contre Sylvain Gouguenheim…

Dans la vie pratique, il suffit de dire que quelqu'un est "de droite" pour clore le débat, (on peut ajouter "libéral" pour aggraver le cas, et "islamophobe" donc "d'extrême droite" pour le crucifier : par exemple votre humble serviteur mais je ne suis pas seul dans cette case) ; sans argument supplémentaire, ce n'est pas nécessaire, il n'y a pas à discuter, comme l'on dirait il est "noir", ce qui le classe, l'ostracise, ce n'est plus le même monde.

Il est de droite cela veut dire qu'il est d'un autre univers, il n'est pas fait comme nous, c'est d'ailleurs un monstre cupide avide ou le gros cochon chantait Brel ; alors que la personne qui le dit peut l'être tout autant, mais ce n'est pas grave si ce cochon est de gauche…

Il suffit de se dire de gauche donc d'être adoubé tel et d'être ainsi membre de cette race idéologique qui évidemment à beau jeu de balayer ceux qui s'en tiennent encore à l'idée d'une communauté de destin ou la nation, ce qui semble trop étroit pour ces nouveaux dieux.

C'est ce racisme là qu'il faut savoir détecter et combattre : "le  changement c'est maintenant".

Lucien Oulahbib
22 juin 2012
source

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 Idéologie et terreur

Qu’aurait écrit Hannah Arendt aujourd’hui sur le totalitarisme ?

Lucien OULAHBIB


Complexe question. On sait déjà que ce terme se distingue chez elle de la notion de tyrannie ; le totalitarisme, du moins chez Arendt, viserait plutôt à une «domination totale» par laquelle «tout est possible» - allant contrôler l’intimité de toute personne, jusqu’à la transformer en atome d’une «masse» ; ce que Arendt ne pouvait supporter, surtout dans la façon de se sentir singulière ; déjà comme femme, puis comme juive, ensuite dans la manière de ne pas s’y réduire afin de se saisir à la fois comme une et plurielle, (éternel débat depuis le Parménidede Platon…) ; le totalitarisme veut précisément détruire cette singularité de la nature humaine jusqu’au cœur des pensées et même des sentiments, alors que la dictature, au sens de tyrannie, s’en prend principalement, elle, à ses opposants affichés. 

 

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Mais ce concept, le totalitarisme, du moins tel que Arendt le pense, signifie-t-il, encore, quelque chose tant il semble bien que, hormis dans les livres scolaires pour classe de première néanmoins, la notion de «terrorisme» l’ait, (hélas…) définitivement remplacé, en particulier dans les médias et les politiques sécuritaires des États?

C’est ce qu’il nous faudra cerner ici en tentant, dans une première partie, de retracer son cheminement dans l’œuvre même d’Arendt qui semble l’analyser sur plusieurs niveaux : à la fois dans certains pays, à diverses époques, sous divers thèmes, (antisémitisme, impérialisme, «impérialisme racial») et plus profondément par la suite au sein du mouvement historique de la démocratie moderne, libérale, et de la société technicienne et industrielle qui la sous-tend (in Condition de l’homme moderne).

Pour Arendt, il s’agit en effet de percevoir autant les origines (au sens non pas de causes mais de cristallisation) que la nature du totalitarisme dont les prémisses s’observent également lorsque s’opère une rupture avec les sociétés traditionnelles, illustrée par cette espèce d’engagement actif visé pour lui-même. C’est ce qu’elle appellera plus tard une vita activa d’un type nouveau qui ne tire plus son sens de la notion de contemplation structurant le rapport au monde, la vita contemplativa  des Anciens, mais de son propre mouvement sans fin, dans tous les sens de ce terme.

Dans une seconde partie, nous verrons qu’une telle compréhension, au sens de l’herméneutique et de la phénoménologie, - car Arendt ne justifie évidemment pas, mais analyse de façon «régressive» plus qu’elle n’en explique l’enchaînement causal, - ne serait-ce que le choix de ce terme selon Michelle-Irène B. de Launay -, donne en réalité le ton à l’œuvre qui se distingue, volontairement, selon Arendt d’une étude historique habituelle parce qu’elle la situe plutôt dans le domaine des sciences politiques.

Ce qui implique qu’elle ne s’intéresse qu’aux présupposés, à ce qu’elle nomme la compréhension préliminaire, qui lui fait dire par exemple que la «compréhension ne fera qu’expliciter et confirmer au terme du processus ce que l’on savait déjà d’entrée de jeu : les régimes totalitaires nient, de manière radicale, la liberté humaine».

Ce concept en général et le travail d’Arendt en particulier interpellent par ailleurs le chercheur en Droit et en Sciences politiques dans la mesure où la notion de loi se transforme sur deux plans.

D’une part, elle se rétrécit à une loi non écrite, qu’il s’agisse de celle d’une origine indissoluble à régénérer comme pour le nazisme ou du mouvement nécessaire et final de l’Histoire humaine dans sa globalité pour le communisme.

D’autre part, ce lien indicible entre l’idéologie qui soutient le tout et la matrice de pouvoir qui l’applique a besoin d’une formalisation juridique qui rende mécanique, et légitime, autant les gestes, contrôlés, du quotidien que les suppressions de population.

La frénésie juridique dans sa méticulosité froide devient le pendant formel à une indifférence proprement inhumaine, au-delà des spécificités historiques et génocidaires.

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Dans une troisième partie nous dégagerons, quoique brièvement, l’actualisation de ce concept souvent annihilé au profit du terme de terrorisme, qu’il soit intellectuel, religieux, étatique, voire économique (ne parle-t-on pas d’«horreur économique» ou de «capitalisme du désastre»?), et qui se trouve perçu excusé ou condamné par certains courants postmodernes, déconstructionnistes, relativistes, postmarxistes, mais aussi différentialistes (telle la Nouvelle Droite qui a influencé durablement le Front National) selon qu’il sera perçu soit comme l’effet contaminant des «dominants» du Système, soit comme la réponse viscérale de «dominés» ou de «traditionalistes» désireux de préserver leur culture (par exemple l’islam) de toute impureté étrangère, discours raciste s’il en est, qui n’est cependant pas reconnu comme tel, mais plutôt comme l’exacerbation d’une souffrance identitaire dans une catharsis impossible, en sa nécessité même, et pourtant réellement effective.

Il en fut ainsi récemment des FARC, des bombes humaines en Israël, en Irak, en Afghanistan, jusqu’au 11 septembre 2001 expliqué de la sorte, sans oublier les diverses tyrannies, qui, lorsqu’elles sont situées au «Sud» sont sinon exonérées de toute critique voire même légitimées, du moins comprises comme conséquences induites et non pas intrinsèques à certaines conditions liées pour une part à la nature humaine à sa volonté de puissance et non pas seulement liée à un système ou à une région du monde.

Il suffit de se rappeler la façon dont les FARC, Mugabe, (sans parler de Castro, de Pol Pot etc) ont été défendues, tout récemment encore, par un fort réseau intellectuel et universitaire pour comprendre cette façon de relativiser le concept de totalitarisme en le rendant élastique ou en l’expliquant par des causes toujours externes.

Alors que la même soif de puissance perçue cependant en Occident sera seulement liée, elle, à une conception violente issue de l’histoire de la propriété privée, et non pas inscrit comme élément intrinsèque à toute condition humaine que l’absence de tout espace public exacerbe, surtout en l’absence de toute éthique universelle. C’est ce qu’il nous faudra voir.

Nous y résumerons une recherche entamée à la fois sur les pourtours du nihilisme contemporain et les possibilités de penser les fondements d’une universalité plurielle à partir d’une méthode d’évaluation du développement humain.

- lire la suite sur le site contrepointphilosophique

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21 juillet 2013

la Sainte Trinité... consommée

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un culte divinatoire

au Marché Tout-puissant et Omnivore

Kamel AOUINE

 

C’est l’hallali.
Des écrans cathodiques, télévision, ordinateur, tablette et téléphone dernière génération, résonne le son onctueux et mélodieux de la cloche.
Le pieux consommateur, tout ouie, emballé, illuminé, mystique, boit à satiété le prêche consumériste et englouti goulûment les versets publicitaires.

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Acheter, dépenser, consommer. Cette Sainte Trinité.

Sans valeurs, sans Histoire, sans Racines, Sans Patrie. Voici l’Homme nouveau. Un être hors-sol, citoyen du monde, plastique et interchangeable, qui voue un culte divinatoire au Marché Tout-puissant et Omnivore. Un pervers polymorphe, capricieux, infantile, qui doit assouvir sur-le-champ ses plus bas instincts.

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L’acte d’achat est cet exutoire de dévotion et d’adoration par la biais duquel il épanche ses pulsions aliénantes.
Sitôt l’appel à la prière terminé, les flux et les reflux de l’océan de pieux consommateurs inondent et traversent rituellement les centres commerciaux, ces temples et ces églises des temps modernes, où ils apaisent et assouvissent des pulsions incoercibles par l’acte d’achat arboré fièrement au vu et au su de tous.

Tout comme la présence ponctuelle et assidue à la messe du pieux fidèle était naguère gratifiante, l’acte d’achat, signe de réussite sociale, souvent factice, valorise aujourd’hui de façon identique le pieux consommateur… consommé !

Kamel Aouine

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19 juillet 2013

la société parano, un livre de Véronique Campion-Vincent

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 les théories du complot : "un défaut de réglage"

 Michel RENARD

 

compte-rendu de lecture et réflexions

Le livre de Véronique Campion-Vincent (Payot, 2005 et 2007) n’est pas un démontage «rationaliste» - même si elle n’agrée pas aux opinions qu’elle expose – des différents thèses complotistes et conspirationnistes qu’elle évoque dans ces 164 pages. Elle en dresse un inventaire dont elle explique le relatif succès par une révolte mentale contre un monde qui a perdu ses certitudes globalisantes.

Les grandes religions n’offrent guère de spiritualités ni de croyances eschatologiques, sinon des rituels et de l’orthopraxie insensée ; les systèmes politico-économiques tels que le communisme ou le capitalisme ne font plus rêver ; les grandes théories, marxisme, structuralisme, libéralisme ont sombré dans leur ambition synthétisante. Même si le libéralisme est l’idéologie des maîtres de notre temps et le fardeau des humbles.

Alors, comme la nature anxieuse a horreur du vide – ce que Jérôme Quirant nomme la «dissonance cognitive» ou l’inconfort psychologique – on se retourne vers de nouveaux mythes interprétant les sociétés de masse en discernant des complots, des rouages et des aliénations à la cause de tout événement. Car «tout se tient» pour les conspirationnistes. Et là, tout se mêle.

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Ainsi, le Da Vinci Code, par exemple, dont Véronique Campion-Vincent dit que ses thèmes «étaient déjà tous présents dans les sous-cultures ésotériques où ils circulaient dans faire de vagues». Le roman de Dan Brown «est représentatif d’une époque où l’anti-catholicisme est le dernier préjugé acceptable».

Il tire son inspiration de L’énigme sacrée, «chef-d’œuvre de littérature conspirationniste» selon certains, écrit en 1982 par trois journalistes britanniques : Henry Lincoln, Michael Baigent et Richard Leigh. Ce dernier ouvrage a été l’objet d’une parodie due à Umberto Eco avec son Pendule de Foucault. Dans toute cette histoire, rien de prouvé, rien d’établi historiquement. Mais le frisson envoûtant et le sentiment de toute-puissance psychologique de partager un secret séculaire.

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Deux des auteurs de L’énigme sacrée, Michael Baigent et  Richard Leigh remettent cela avec La Bible confisquée (1991) dans lequel ils s’en prennent aux institutions du catholicisme. Il s’agit des Manuscrits de la Mer morte, découverts fortuitement en 1947 par un berger dans une grotte aux abords de la Mer Morte à Qumran.

Ils tentent de reculer leur datation pour nier l’existence de groupes juifs hétérodoxes vivant à l’époque des premiers chrétiens. Là encore, rien de consistant sur le plan archéologique ni chronologique. Les manuscrits restaurés sont disponibles sur microfilms depuis 1991 et la publication en trente-neuf volumes a été achevée en 2002 par Oxford University Press.

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décryptage des Manuscrits de Qumran

 

De nombreuses références conspirationnistes, ou cherchant à démontrer que «l’histoire officielle» (comme si cela existait… !) s’acharne à occulter la vérité, sont mentionnées par l’auteur. Tel le Joseph Balsamo d’Alexandre Dumas. Un mystérieux personnage se révèle être celui qui doit précipiter l’incendie salutaire pour détruire le vieil ordre monarchique et le supplanter par la Liberté et l’Égalité. C’est une conjuration maçonnique. Comme le note l’historien Raoul Girardet (Mythes et mythologies politiques, 1986) : «La logique de la manipulation se voit substituée à l’imprévisibilité des accidents de l’histoire» (p.36).

Mais la plupart de ces complots – mis à part le dernier évoqué peut-être – restent circonscrits à un espace plus ou moins restreint. Ce qui caractérise notre époque depuis une vingtaine d’années, c’est la formulation de mégacomplots et le changement de registre à l’égard du politique.

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À l’époque du maccarthysme aux États-Unis, dans les années 1950 (la «peur rouge», Red Scar), la population américaine accordait sa confiance à la Commission censée lutter contre les menées communistes subversives sur le territoire même de leur pays. Mais le sénateur Mac Carthy est finalement écarté en 1954. L’atmosphère change quelques années plus tard. Kennedy est assassiné en novembre 1963, Martin Luther King et Robert Kennedy en 1968. Les autorités politiques, les services secrets, les grandes sociétés économiques sont soupçonnés.

 

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À cela s’ajoutait la fascination pour les extra-terrestres depuis au moins les années 1950. Et la collusion entre ces derniers et les puissances politiques firent le succès de la série X-Files qui mettait en scène la connivence entre ces deux entités occultes et surnaturelles suscitant la méfiance dans le public : «la vérité est ailleurs». Et les autorités ne sont plus là pour nous protéger.

 

"le nouvel ordre mondial"

À partir des années 1990 et surtout 2000, tout cela change d’échelle. Au lendemain du 11 septembre 2001, George Bush annonce un «nouvel ordre mondial», cristallisant  les craintes d’une extension globalisante du contrôle des individus par des instances, certaines occultes et d’autres non.

La Commission Trilatérale, fondée en 1973 par David Rockefeller est devenue plus lourde dans son fonctionnement après son élargissement (400 membres). Mais elle publie sans retenue son engagement pour la mondialisation.

 

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Le groupe de Bilderberg (1954) est plus discret, interdisant à ses participants toute interview. Ce qui autorise toutes les supputations. L’auteur américain, Jonathan Duffy est clair : «L’idée qu’une clique secrète mène monde n’a rien de nouveau. Pendant des centaines d’années, des gens ont cru que le monde était gouverné par une conspiration juive. On peut s’attendre à ce que les riches et les puissants organisent le cours des choses selon leur intérêt : c’est cela le capitalisme («Bilderberg : the ultime conspiracy theory», BBC Magazine, 3 juin 2004).

http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/magazine/3773019.stm

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L’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) créée en 1995 emploie 600 personnes et compte 148 pays. Ses adversaires y voient le vecteur d’une politique libérale par laquelle les multinationales pillent la planète.

Ces instances mondiales, auxquelles on peut ajouter le FMI, la Banque Mondiale, la Banque européenne de Francfort et même l’Union européenne… apparaissent à gauche comme conduisant les peuples au désastre économique, et à droite, aux États-Unis, parmi les milices patriotiques, comme l’incarnation d’un avenir apocalyptique.

 

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D’autant que s’ajoutent à ces organismes plus ou moins visibles dans leur processus de décision, des réseaux d’influence totalement opaques comme la fraternité étudiante créée à Yale en 1832 parmi les étudiants issus des aristocraties les plus puissantes, et toujours active : les Skull & Bones (crâne et os).

Elle est accusée de toute une série de manipulations d’ordre international : le financement de la révolution bolchevique mais aussi l'accès au pourvoir de Hitler et du nazisme, et dernièrement la montée au pouvoir de la dynastie Bush (membre de Skull & Bones) ; notons que John Kerry en fait aussi partie. Ainsi, en 2004, les Américains avaient le choix entre un président Skull & Bones et un autre président Skull & Bones…

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Ces derniers n’ont pas d’idéologie particulière sauf la prééminence d’un capitalisme mondial pseudo-libéral («pseudo», parce qu’ils ont souvent comme clients des gouvernements et des administrations). Mais ils se préoccupent du déploiement du dogme libéral. Ils sont intervenus en France, notamment par le financement de la Maison des Sciences de l’homme devenue en 1975 l’E.H.E.S.S. (École des Hautes études en sciences sociales).


un étudiant tasé lors d'un débat avec John Kerry parce qu'il évoque les Skull & Bones

 

Véronique Campion-Vincent aborde beaucoup d’autres groupes et d’événements ; notamment le contrôle mental, le programme HAARP (The High Frequency Active Auroral Research Program) créé en 1990 et consistant à tenter d’essayer l’utilisation des très basses fréquences pour fabriquer des armes à impulsion électromagnétique. Au sujet de HAARP, un rapport du Parlement européen s’est montré très alarmiste en 1999.

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des explications ?

L’auteur termine son livre par l’évocation de quelques explications et critiques. Par exemple celle de Alain de Benoist (ex-théoricien de la Nouvelle Droite, mais qui a évolué). Pour lui, les individus souhaitent rendre l’histoire transparente et les conduites humaines logiques excluant tout hasard (p. 123).

Alain de Benoist remarque : «Toute occurrence simultanée peut ainsi être réinterprétée en termes de causalité, mais on aura aussi recours à des formes pathologiques, délirantes de la pensée analogique. C’est ainsi que l’abbé Barruel [principal théoricien de la contre-révolution à la fin du XVIIIe s.] explique la forme triangulaire de la lame de la guillotine, non par la plus grande efficacité du tranchant biseauté, mais par la volonté des révolutionnaires de donner au "couteau républicain" la forme du triangle maçonnique».

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Véronique Campion-Vincent nous fournit le résumé de toute une recherche anglo-saxonne qui nous échappe ici, en France.

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Elle cite par exemple Martin Parker (The Age of Anxiety) : «J’affirme que les théories du complot aujourd’hui présentent la même structure narrative que les sciences humaines en général. Leur étude montre que les deux ensembles tentent de fournir des mythes expliquant avoir découvert des (soi-disant) complot ou mécanismes "cachés" qui ont causé le surgissement de tel événement ou de tel état des choses» (p. 146).

Après tout, les grandes théories sociales (j’ajoute ceci à la démonstration de V. Campion-Vincent) ont fourni des références «cachées» pour expliquer le monde : le libéralisme avec la «main invisible» du marché, le marxisme avec la plus-value (différence entre la valeur du travail et la valeur de la force de travail qui est, seule, rémunérée, dont le mécanisme échappe à l’ouvrier), Durkheim (sociologie) avec «l’anomie», Max Weber et «l’idéal-type», le structuralisme avec «les structures élémentaires de la parenté», le symbolisme inconscient des mythes, Bourdieu avec «l’habitus» et la reproduction de la domination. Sans parler de la psychanalyse qui postule la détermination de la conscience par l’inconscient.

L’individu n’a plus de prises sur lui, il est anxieux. Le repli vers d’autres explications est un réflexe rassurant même si les conséquences de l’activité des conspirationnistes est crainte.

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Véronique Campion-Vincent conclut par un exorde à accepter la complexité du monde. Elle écrit : «Les théories du complot sont une construction collective, par interprétation et dialogue, de légendes expliquant les événements stressants qui nous entourent. Le voyage à travers leurs méandres auquel le lecteur a été convié montre, à côté de l’angoisse, une réaction positive et créatrice. Cependant, ces créations sont marquées par un "défaut de réglage" : vraies comme métaphores, les théories du complot errent dans leur littéralisme» (p. 163).

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Michel Renard

Extrait d'une auteure américaine

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Kathleel Stewart, Conspiracy Theory's worlds

"Peut-être faut-il commencer avec le monde qui a rendu la théorie du complot non seulement possible (et populaire) mais toujours présente, inévitable, généralisée, attirante, amusante, effrayante et fascinante souvent jusqu'à une urgence paranoïdo-mystique (...) (La connaissance et l'expérience) certaines que tout est interconnecté et en fusion jointe au moment de terreur lorsqu'on nous murmure à l'oreille que l'interconnexion est totalement contrôlée par un Autre sombre et monolithique et que nous y sommes sans possibilité de sortie.
Plus on en sait, moins on en sait. Qu'est-ce qui cause le cancer ? Le trou de l'ozone, fumer, les radiations des micro-ondes, les ampoules électriques, les transformateurs, les télés (et les bandes chauffantes ou couvertures électriques laissées allumées toute la nuit ?), les traitements de substitution hormonaux, l'absence de vitamines dans notre alimentation ?
Des tonnes d'information ; c'est difficile de les digérer ; on peut devenir paranoïde à force d'essayer. Qui peut séparer la vérité de la faute, l'imprécision, le moment de fantaisie, le mensonge, l'alibi, la manipulation, la désinformation ? Le paranoïde le peut ; c'est la justification de la théorie du complot. (...) La théorie du complot c'est une pratique sceptique, paranoïde et obsessionnelle de recherche des signes, et d'examen de bouts de preuves à la recherche du chaînon manquant. (...) La théorie du complot rêve d'un point final mais ne l'atteint jamais car elle repousse toujours le RÉEL vers le bout de l'horizon" (cité p. 141).

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18 juillet 2013

dates des débats proposés par LOGOS

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Programmes des débats et initiatives

de l'association LOGOS

 

 

décembre 2013

- samedi 14 décembre à 17 heures, salle Jean Renoir à l'Hôtel-Dieu de Saint-Chamond : Croix, voile, kippa : des signes religieux (?) et la laïcité, avec Oissila SAAÏDIA, professeure d'histoire à l'université de Lyon 2.

http://logoslogos.canalblog.com/archives/2013/10/28/28314892.html

 

Janvier 2014

 

Février 2014

 

Mars 2014

 

Avril 2014

 

Mai 2014

 

Juin 2014

 

 Toute personne motivée peut demander son adhésion en cliquant sur :

Contactez LOGOS

 

 

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16 juillet 2013

complots et arguments - 11 Septembre 2001

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pour préparer le débat sur le 11 septembre

 

 

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arguments critiquant les rumeurs

 

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11 septembre… 10 ans de rumeurs (2011)

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10 ans après les attentats du 11 septembre, quelles sont les rumeurs toujours en activité ? Comment ont-elles fait caisse de résonance sur le web ? Pourquoi est-on tenté d'adhérer aux thèses conspirationnistes ? Petit guide de l'esprit critique...

Tout d'abord, rappelons ce qu'est une théorie du complot.

On entend également l'expression «théorie alternative». Dans le cadre des événements du 11 septembre 2001, il s'agit des nombreuses rumeurs allant à l'encontre de la version officielle et réfutant que les attentats soient le fruit d'attaques terroristes perpétrées par un groupe d'individus islamistes radicaux déterminés ayant eu pour conséquence le crash de 4 avions de ligne avec leurs passagers et ayant provoqué l'effondrement de 3 tours du World Trade Center (WTC) à New York et la dégradation d'une aile du Pentagone à Washington.

Ceux qui défendent les théories alternatives sur le 11 septembre sont appelés «truthers».

 

Quelles sont les théories qui ont connu le plus de succès ?

- Un missile aurait frappé le Pentagone

Historiquement, la première théorie du complot à voir le jour après le 11 septembre a été celle propagée par Thierry Meyssan et le Réseau Voltaire, qui voudrait qu'aucun avion ne se soit écrasé sur le Pentagone (cf. notre dossier) récupérées sur la boite noire permettent de reconstituer chronologiquement les événements. Il y avait bien des débris devant le bâtiment et les dégâts constatés sont conformes à la connaissance que l'on a de la résistance d'un bâtiment blindé face à une telle collision. Les témoignages se recoupent et le passage où un témoin parle de «missile» est en fait un extrait d'interview sorti de son contexte de manière honteuse. L'avion volait très bas et il a percuté les lampadaires à proximité dont certains étaient distants de 25 m ; existe-t-il des missiles de cet envergure ?

 

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le Pentagone, 11 septembre 2001

 

- La thèse de la démolition contrôlée des tours

C'est LA théorie du complot qui a maintenant le plus de succès sur Internet (cf. notre article). Comment des tours aussi imposantes ont-elles pu s'écrouler à la vitesse d'une chute libre sans un mécanisme de démolition contrôlée ?

L'analyse scientifique : les tours ne se sont pas effondrées à la vitesse de la chute libre mais 30% plus lentement. La poussière générée n'est absolument pas la preuve de la présence d'explosifs. La chute verticale est tout simplement due à la gravité. Ce qui passe pour des explosions au fur et à mesure de l'affaissement des étages est en fait la résultante d'une compression d'air extraordinaire qui a fait voler les vitres en éclats. Et il n'a pas été trouvé de trace de TNT, de thermite ou de nanothermite (explosif à base d'aluminium et d'oxyde de fer) dans les ruines du WTC.

- Le mystère de la tour 7

Encore une rumeur qui a le vente en poupe : comment le WTC7, bâtiment de 186 m de haut, assez distant des WTC1 et WTC2 a-t-il pu s'effondrer alors qu'aucun avion ne l'a percuté ?

L'analyse scientifique : la tour, bien que distante d'une centaine de mètre des lieux de l'impact, a été heurtée par des débris du WTC1. Le feu a ravagé le bâtiment pendant 7 heures alors qu'il était conçu pour ne résister que 2 ou 3 heures à un incendie de cette importance. Avec une coupure d'eau généralisée et des pompiers alors affairés sur les lieux du WTC1 et WTC2, l'effondrement s'explique assez simplement.

- L'avion de Shanksville a été abattu par la défense aérienne

L'armée américaine a-t-elle pu sacrifier des concitoyens pour éviter un crash d'avion sur un point stratégique ? comme pour l'attaque menée contre le Pentagone, la reconstitution des événements a pu être réalisée par les appels passés et les données de la boite noire. Le scénario et les témoignages ne permettent pas de déduire autre chose que la tentative de prise de contrôle de l'appareil par les passagers ce qui a forcé les terroristes à s'écraser en rase campagne.

 

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Mohammed Atta

 

- Le passeport de Mohammed Atta

Comment a-t-on pu retrouver intact le passeport du principal acteur des attentats ? Il aurait dû brûler dans le brasier, c'est forcément une manipulation...

«Il est probable que l'improbable se produise !» (Henri Broch)

S'il est peu probable qu'un événement particulier se produise, en revanche, il est tout à fait probable qu'un événement quelconque se produise. Cet énoncé est une variante de la loi de Murphy.

Dans ce type d'accident, il arrive régulièrement que des objets soient éjectés au moment de l'impact. Il y avait donc une chance infime mais non négligeable que le passeport d'un terroriste évite le brasier et se retrouve intact dans les rues de New York, au pied du WTC.

- Ben Laden n'est pas mort

À peine est-il retrouvé qu'Oussama Ben Laden est exécuté et jeté au fond de la mer ! Mais que veut-on donc nous cacher ?

Notre analyse : ce dossier, bien évidemment classé secret défense, est rangé au fond des tiroirs de l'armée américaine. Cependant, il paraît peu réaliste que le chef d'Al Qaïda soit toujours en vie, il serait vraiment malvenu pour les États-Unis de le voir resurgir à nouveau. Il a donc vraisemblablement été tué par un commando américain en mai 2011.
Quant à ce qu'il faut penser de son «immersion en haute mer», c'est semble-t-il à mettre dans la lignée des erreurs de communication de Washington qui ne peut raisonnablement pas dire que le corps a été conservé ou enterré dans un endroit qui deviendrait vite lieu de pèlerinage.

Vous souhaitez en savoir plus et connaître tous les détails des investigations scientifiques sur le sujet ? Nous vous conseillons l'excellent site de Jérôme Quirant dont nous nous sommes inspirés : bastison.net.

 

 

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Des théories étayées dans des films crédibles...

Citons les deux plus connus qui sont :

- Loose Change, documentaire américain de 2005

L'affirmation claque comme un coup de tonnerre et l'on reste bouche bée devant la démonstration qui nous est faite... L'auteur, Dylan Avery, est un jeune homme de 22 ans qui aura déboursé moins de 2.000 dollars pour créer la controverse en signant un documentaire fait... à la maison !

- Zéro, documentaire italien de 2009

Un film du même acabit que Loose Change et signé par « 3 grosses pointures » selon les truthers :

- Giulietto Chiesa, député européen

- Dario Fo, prix Nobel... de littérature !

- Gore Vidal, romancier, essayiste et dramaturge-

Les pseudo-faits annoncés par les auteurs se suivent et... se ressemblent bel et bien : aucune des «preuves» apportées par le document n'a de base scientifique ou sérieuse.

La technique est la même que celle employée par Thierry Meyssan pour faire la promo de son livre Le Pentagate (cf. notre dossier) : le marketing viral.
C'est donc en comptant sur le relais de l'information via email par les internautes eux-mêmes que les auteurs comptent se faire de la publicité !

Quelques photos minutieusement choisies pour point de départ, quelques grammes de spéculation sur un détail ou un autre et le film arrive à faire naître le doute dans l'esprit de l'internaute.

En fait, la vraie question qu'il faut se poser est : le complot fait-il vendre ?

Et là, on pourrait demander à Dan Brown, l'auteur du Da Vinci Code basé sur la conspiration d'organisations secrètes, qui est maintenant multimillionnaire. On peut aussi constater le nombre de grosses productions que le cinéma américain a sorti ces 20 dernières années (Ennemi d'État avec Will Smith, Complots avec Mel Gibson, Des hommes d'influence avec Dustin Hoffman et Robert De Niro pour ne citer qu'eux).

Il ne fait aucun doute que nous sommes friands de ces récits et que leurs auteurs ont fait d'énormes bénéfices.

Toutes les théories sur le 11 septembre sont-elles fumeuses ?

Quel choc ! Le 11 septembre 2001, la planète entière regarde hébétée les images qui passent en boucle à la télévision. La première puissance au monde est victime d'une attaque sur un de ses plus grands symboles : les tours jumelles du World Trade Center de Manhattan à New York.

La réaction est violente. Le traumatisme causé va engendrer plusieurs guerres. Mais pour ce faire, il faut rallier le peuple à sa cause, aussi le gouvernement américain va-t-il user de tous les moyens à sa disposition... dont la désinformation ! Notamment sur la présence d'armes de destruction massive en Irak.

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Certains ont alors extrapolé en affirmant que ces guerres étaient préméditées et que les attentats du 11 septembre étaient un «boulot préparé de l'intérieur» pour servir de déclencheur. À partir de là, toutes les communications gouvernementales seront systématiquement retournées par les théoriciens du complot contre la version officielle. Ce qui est plutôt aisé quand l'autorité ne dément pas et adopte une politique minimaliste en matière de communication.

Le pire dans ces fausses théories, c'est qu'elles viennent parasiter la divulgation de réels dysfonctionnements et manipulations que l'administration Bush a tenté de dissimuler :

- Les malfaçons des tours (WTC1 et WTC2) qui auraient dû résister plus longtemps,

- Les pompiers qui n'ont pas reçu l'ordre d'évacuer les tours en raison d'incompatibilité de fréquence avec la police,

- La pression du gouvernement sur l'EPA (agence américaine pour l'environnement) pour masquer les taux de toxicité des poussières lors de l'effondrement, ce qui a entraîné de nombreux morts.

En quoi Internet amplifie-t-il la rumeur ?

Internet est un outil formidable, virtuellement sans limite ! Et de plus en plus de monde est connecté, de tous les continents et de tous les âges. De l'amateur de gobage de flamby, en passant par le jacky qui s'ignore au fan d’œufs fossiles d'ornithorynques, tout le monde peut trouver sans peine des amis partageant ses hobbies. Fut une époque où il était plus délicat de se retrouver pour vivre une passion commune sur un sujet exotique.

Mais cette facette a un aspect pervers. Le web n'a pas de filtre magique et, tout naturellement, les travers que l'on rencontre chez l'être humain se retrouvent sur la toile : arnaques, pédophilie, contrefaçon, etc...

Ainsi les adeptes de thèses conspirationnistes peuvent-ils facilement échanger et faire grossir leurs rangs.

La mode des petits hommes verts étant passée de mode, les conspirationnistes les plus actifs sur Internet sont donc désormais ceux militant pour la réouverture de l'enquête sur le 11 septembre : reopen911.info. Grâce à Internet, les réseaux sociaux et la maîtrise du marketing viral, il est possible de trouver toujours plus de gens adhérant à la cause et de les manipuler...

 

Pourquoi cela nous plaît d'adhérer à ces théories...

Dans le cas du 11 septembre, certainement parce qu'il règne un anti-américanisme ambiant depuis la chute du bloc soviétique et que l'on craint la superpuissance, désormais plénipotentiaire. Et plus généralement parce que la réalité économique et politique du monde est si complexe que l'on ressent le besoin de la simplifier afin d'avoir l'impression de mieux la maîtriser. On aura tendance à préférer une thèse simpliste nous offrant un raccourci pour une vision qui nous satisfait à une explication rationnelle plus complexe et faisant fi de nos opinions et de nos émotions.

 

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Alors quand nos certitudes se heurtent à la brutalité de la réalité, c'est la dissonance cognitive ! Un malaise ou «inconfort psychologique» subi par une personne lorsqu'elle constate un conflit dans son esprit en découvrant que certaines de ses croyances sont fausses. En réponse au choc causé, elle va alors tenter de réduire ce phénomène en oubliant ce qui a causé ce trouble et si ce n'est pas possible, en transformant et réinterprétant la réalité. Ce cheminement psychologique est à la base de l'essor des théories du complot.

- Comment une superpuissance comme les États-Unis peut-elle être la victime de 19 terroristes armés de cutters ? Comment ce pays «invulnérable» a-t-il pu laisser faire cela ? Il y a forcément des complicités « intérieures »... Peut-être même que toute a été orchestré en interne !

Puis le système s'auto-alimente... Plus on adhérera à une théorie conspirationniste, plus il sera difficile de s'y soustraire, un peu à la manière d'un adepte de secte qui doit tout remettre en question dans sa vie s'il souhaite retrouver sa liberté.

En discutant avec un conspirationniste, on s'aperçoit que son opinion tient lieu de croyance. Or qu'est-ce qu'une croyance ?

La croyance est le fait de tenir quelque chose pour vrai, et ceci indépendamment des preuves éventuelles de son existence, réalité, ou possibilité» selon Wikipedia.

En effet, à la manière d'un dogme, peu importe l'attitude que vous adopterez ou les faits que vous avancerez, rien ne fera revenir un thruther sur son opinion. Le jugement est altéré, que l'affaire soit médiatisée ou non, il a la réponse à chacune des situations.

Si les médias n'accordent pas de crédit et évitent de propager la rumeur alors «personne n'en parle, c'est bien que cela cache quelque chose».
Si les médias reprennent l'information pour l'infirmer «si ce n'était pas vrai, "ils" ne se donneraient pas la peine de démentir».

Pourquoi ce type de raisonnement ? Comment fonctionnons-nous et quelles sont les clés pour conserver notre libre arbitre ?
«L'esprit critique ne s'use que si l'on ne s'en sert pas !»

 

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Peut-on lutter contre une croyance ?

Il convient de rappeler que la langue française n'a qu'un seul mot pour distinguer deux termes bien différents :

- l'acte de foi («faith» en anglais) : qui est tenu pour acquis par celui qui croit et qui n'a nul besoin de preuve comme l'authenticité du Suaire de Turin ou la liquéfaction du sang du Christ pour pratiquer sa religion.

- l'adhésion à une thèse en fonction de ses propres connaissances («rational belief» en anglais) : une opinion que la personne s'est forgée d'après sa propre expérience.

Autant contre la première définition, il serait inapproprié de proposer une mise à l'épreuve scientifique, autant pour la seconde, on peut établir des faits réfutables. Et c'est bien dans ce second sens du mot croyance qu'est abordé le sujet des théories du complot. Nous allons donc vous livrer les clés pour trouver vous-même les informations qui vous permettront de démonter telle ou telle affirmation conspirationniste de manière scientifique.

Pour plus d'information sur cette question épistémologique, vous pouvez visiter le site de notre partenaire : CorteX, Esprit critique et sciences.


Petit cours d'auto-défense intellectuelle et présentation des outils à notre disposition.

Ce qu'il est important d'assimiler, c'est qu'un très grand nombre d'experts dans différents domaines ont mené l'enquête. Des personnes dont le travail est reconnu, dont l'expertise ne peut être remise en cause et agissant de manière totalement indépendante.


La zététique rase gratis !

Voici donc des outils faciles d'utilisation pour pouvoir vous forger votre propre opinion en déjouant les pièges de l'information.

Le rasoir d'Ockham (ou d'Occam) qui ne privilégie pas les hypothèses les plus simples mais les moins «coûteuses» intellectuellement. Il est également appelé principe d'économie ou principe de parcimonie. N'est-il pas préférable de penser que les attentats du 11 septembre résultent d'une attaque terroriste plutôt que d'un complot gouvernemental ayant sacrifié des concitoyens, impliquant des milliers de personnes (témoins), à l'aide de technologies très sophistiquées et capable de faire disparaître deux avions (Pentagone et Shanksville).

Le rasoir d'Hanlon dont la loi s'énonce ainsi : «Ne jamais attribuer à la malignité ce que la stupidité suffit à expliquer.»


Facettes et effets de la zététique appliqués aux théories du complot.

C'est grâce à la zététique (l'art du doute) et ses facettes et effets que nous allons pouvoir déjouer les techniques des conspirationnistes pour nous attirer dans leurs filets.

Ce sont des fautes de raisonnement courantes qu'il faut savoir déceler pour pouvoir réfuter des explications de fond sans être perturbé par la forme.

Voici les principales facettes - ou règles d'or - à (re)connaître dans un contexte conspirationniste :

- «Vérifier la cohérence»

- «Les anomalies ne sont pas un fondement»

- «L'inexistence de la preuve n'est pas la preuve de l'inexistence»

- «Un scénario n'est pas une loi»

- «La bonne foi n'est pas un argument»

- «Le bizarre est probable»

- «L'origine de l'information est fondamentale»

- «La compétence de l'informateur est également fondamentale»

- «La force d'une croyance peut être immense»

- La charge de la preuve appartient à celui qui affirme».

 

 

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Avec quelques effets, bien utiles dans une démarche scientifique :

- effet boule de neige : comment des bribes de témoignages sont instrumentalisées par les truthers (une explosion devient un explosif par exemple).

- effet escalade : il faut tirer les leçons de ses erreurs et ne pas persévérer dans l'erreur comme le font certains qui cherchent une nouvelle explication après une réfutation.

- effet bi-standard : un double discours en fonction de la situation (cf. l'attitude du conspirationniste quand les médias en parlent ou pas).

- effet petits ruisseaux : par de petites erreurs disséminées ça et là, les conspirationnistes aboutissent à une théorie fleuve.

- effet cerceau : admettre au départ ce que l'on souhaite prouver à l'arrivée, les thèses conspirationnistes ont souvent pour point de départ l'hypothèse d'un complot gouvernemental.

- effet puits : avoir de beaux discours mais creux (au sens «vides ») comme Dario Fo qui gesticule beaucoup mais ne prouve rien.effet impact : utiliser des mots chocs pour captiver le spectateur et l'emprisonner dans un schéma de pensée.

- effet paillasson : faire un choix trompeur des mots comme fumée «pyroclastique», terme de vulcanologie inapproprié mais utilisé par les truthers pour faire passer un message de feu et de chaleur pour justifier de manière sous-jacente leur théorie de démolition contrôlée utilisant des explosifs.

(D'après Jérôme Quirant)

En espérant vous avoir fourni des clés utiles pour le décodage de l'information et la manière d'appréhender les théories alternatives qu'Internet ne manquera pas de vous proposer à l'avenir.

Attentats du 11/09 : Mythes et Légendes, Jérôme Quirant

Conspiracy Watch, l'observatoire du conspirationnisme

Le vrai et tous les faux complots du 11 Septembre, Rue89.com

Le lourd bilan sanitaire des attaques du 11 Septembre, Le Figaro

CorteX : Esprit critique et sciences

 

Livres et revues :

Guillaume DASQUIE & Jean GUISNEL, L'Effroyable mensonge : thèses et foutaises sur le 11 septembre, La Découverte, 2002

Jérôme QUIRANT, La Farce enjôleuse du 11 Septembre, Books on Demand, 2010

Jérôme QUIRANT, 11 septembre et théories du complot - ou le conspirationnisme à l’épreuve de la science, Book-e-book, 2010

"11 septembre : les théories du complot à l'épreuve de la science", Science et Vie, n° 1128, septembre 2011

"Dix ans après les attentats du 11 septembre. la rumeur confrontée à la science", "Sciences... et pseudo-sciences", HS n°296, AFIS, juin 2011

 source

 

 article 2

le travail d'un vrai spécialiste : Jérôme QUIRANT

 

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les forumeurs qui pérorent pendant

des heures et des heures sur le net à disséquer

des vidéos de mauvaise qualité et

des images parfois bidonnées

Jérôme QUIRANT

 

Jérôme Quirant est spécialisé dans le calcul de structures. Maître de conférences, il travaille dans un laboratoire de mécanique et génie civil à Montpellier. Il est le fondateur du site bastison.net.

Conspiracy Watch : Qu’est-ce qui vous a poussé à ouvrir un site internet consacré à la théorie du complot sur le 11-Septembre (Attentats du 9/11 : Mythes et Légendes ) ? Quelle a été votre motivation de départ ?

Jérôme Quirant : Ce site a vu le jour suite à des prises de bec dans des forums de discussion, celui d’Arrêt sur Images notamment. J’y dénonçais les approximations très contestables de beaucoup de «truthers» et notamment les leaders Richard Gage et Steven E. Jones. C’est alors que je me suis pris une volée de bois vert... Tout y est passé : «incompétence», «sionisme», «intelligence avec la CIA», etc.
Rien de très reluisant ni d’étonnant de la part de certains. Mais d’autres étaient plus ouverts au dialogue et c’est pour cela que j’ai décidé de me lancer dans l’aventure du site internet.

C. W. : Quelles ont été les premières réactions à la mise en ligne de votre site ?

J. Q. : Après avoir fait le site, les choses se sont améliorées, mais guère plus… Parmi les personnes avec qui j'ai pu dialoguer par mail ou sur les forums, j’ai pu distinguer deux types :
- celles qui essayent de comprendre, posent des questions et lisent les réponses...

- et toutes les autres, qui se fichent complètement de ce que vous pouvez leur répondre. Telles des culbutos, elles reviennent à la charge avec une nouvelle histoire à dormir debout alors qu’on vient de leur montrer que la précédente était bancale.

Les témoignages de sympathie ont été aussi très nombreux. Ce sont autant d’encouragements à poursuivre le travail, même si le site est presque finalisé.

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C. W. : De nombreuses personnes réclament une réouverture de l’enquête sur les attentats du 11 septembre 2001. Qu’en pensez-vous ?

J. Q. : C’est un élément que je trouve assez paradoxal : les «truthers» réclament sur tous les forums, et depuis des années, la réouverture de l’enquête, mais lorsque quelqu’un leur donne un avis indépendant et circonstancié qui ne va pas dans leur sens, beaucoup le discréditent… Je ne veux pas faire d’amalgame, mais dans le lot, une majorité est assez figée sur ses positions et rien n’y changera.

Le problème est le suivant : si réouverture il y a, qui va-t-on prendre pour cette nouvelle enquête ? Il faudra sûrement des spécialistes en calcul de structures et résistance des matériaux ?… Mais de telles personnes, on peut aller les trouver facilement… pas besoin d’une enquête ! Pourquoi les forumeurs qui pérorent pendant des heures et des heures sur le net à disséquer des vidéos de mauvaise qualité et des images parfois bidonnées, ne prennent-ils pas deux heures pour aller discuter avec elles ? Ils auraient ainsi la réponse à la plupart des questions qu’ils disent vouloir poser.

 

C. W. : Vous voulez dire qu’ils n’ont pas fait cette démarche ?

J. Q. : À lire le forum de ReOpen, on ne dirait pas. Mais au moins l’un d’entre eux a essayé : il a contacté toute mon équipe de recherche, sauf moi ! Du coup, alors que j’avais fait tout ce travail chez moi tranquillement, sans en parler à personne, tout le monde a été au courant. Je ne vous cache pas que ça a été l’occasion de moments de détente lors de pauses café.
Car ne croyez pas que les scientifiques français se taisent par peur, indifférence, soumission ou tout autre fadaise. D’abord, la plupart ne sont pas au courant : mes collègues ont découvert toute l’histoire à cette occasion. Ensuite, ils ne veulent surtout pas être importunés par quelques uns qui, si on ne va pas dans leur sens, vous traitent de «sioniste», d’«idiot» ou de «vendu» ! Je tiens un florilège de mails à disposition…

 Cela dit, si quelqu’un vient dialoguer poliment je suis persuadé qu’il n’y aura aucun problème et que mes confrères seront heureux d’apporter leur expérience au débat. Le tout est de se déplacer et d’éviter les longs mails comme on peut en lire sur les forums avec 35 liens sur les vidéos de YouTube… Moi-même, j’ai toujours répondu aux mails que j'ai reçus s'ils étaient constructifs.

C. W. : Comment voyez-vous les choses évoluer ?

J. Q. : Mon site est une base. Je prends bien sûr toutes les précautions oratoires dans ce que j’avance pour que l’ensemble soit digne de confiance sur le plan scientifique. D’ailleurs les attaques portées sur mon site concernent essentiellement la forme et non le fond. Mais il est vrai que ces quelques pages sont des gouttes d’eau dans un océan…

Je ne sais pas si on pourra s’éviter un débat au niveau national. En tout cas, il faudrait que d’autres spécialistes du génie civil français prennent position pour dire s’il y a besoin ou non de tout remettre à plat. Personnellement je ne le crois pas : il faut savoir que des chercheurs de tous bords (et au dessus de tout soupçon !) travaillent encore sur le sujet. Ils écrivent des articles, le dossier n’est donc pas clos.

Le problème, c’est que ces papiers ne sont pas accessibles au grand public sans une explication de texte : trop techniques et bourrés de calculs ou d’équations. C’est peut-être sur cet aspect pédagogique qu’il faudra mettre l’accent dans l’avenir pour éviter de lire toujours plus de n’importe quoi sur le net. C’est aussi l’un des objectifs que je me suis fixé en créant bastison.net.

source
Dimanche 11 Janvier 200
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attentats du 11 septembre 2001 : mythes et légendes

 

- Jérôme QUIRANT : la théorie du complot

- Jérôme QUIRANT ; quelques notions de macanique

- Jérôme QUIRANT : sur les modes de calcul

- Jérôme QUIRANT : http://www.bastison.net/

- Jérôme QUIRANT : l'effondrement du WTC 7

- Jérôme QUIRANT : le crash sur le Pentagone

- Jérôme QUIRANT : le crash de Shanksville

- Jérôme QUIRANT : hallucinations collectives

- Jérôme QUIRANT : mensonges et manipulations

- Jérôme QUIRANT : l'alchimie du complot

- Jérôme QUIRANT : Foire aux questions - correspondance

- Jérôme QUIRANT : ressources et liens

 

 

article 3

une autre explication sur l'effrondrement des tours

 

Les WTC 1 et 2 se sont affaissées sur elles-mêmes, suivant toutes deux une verticale parfaite. «Destruction contrôlée», affirment les partisans de la théorie du complot.

L’hypothèse officielle avance qu’à la suite du crash des Boeing, des incendies dus aux importantes fuites de kérosène libéré par les avions se sont déclarés très rapidement.

Ces foyers auraient affecté les éléments de structure métalliques des tours, alors même que ceux-ci avaient vu leur capacité de résistance amoindrie par l’impact. Pour le confirmer, nous avons sollicité Charles Baloche, ingénieur et responsable du service sécurité et incendie au Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) :

«Avec l’effet mécanique de l’impact des avions, les matériaux de protection ont été arrachés. Les poutres métalliques ont été mises à nu, ce qui a favorisé la montée de la température et a affaibli l’acier, qui n’a plus pu jouer son rôle de porteur.

Lorsque les poteaux de ces façades se sont effondrés, tout s’est affaissé sur la cage intérieure. Les étages se sont écrasés les uns sur les autres et l’immeuble est tombé ’tout droit’. Ce qui est parfaitement logique par rapport à la morphologie de la structure.»

 

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La succession des évenements suffit à expliquer la nature de l’efffondrement

Petit à petit, façades, murs et sols ont cédé sous l’action conjuguée des flammes et de la répartition des charges induite par la destruction partielle de la structure. La succession des événements, ayant pour origine l’impact des Boeing sur les buildings, suffit ainsi à expliquer la nature de l’effondrement des Twin Towers.

Selon le rapport de la Federal Emergency Managment Agency (Fema), les 767, en heurtant les tours, ont détruit une partie des colonnes périphériques sur lesquelles reposaient 40% du poids total de la structure.

Dans le même temps, les colonnes centrales, supportant 60% du poids du bâtiment, ont elles aussi été endommagées. Mais les colonnes n’ont pas été les seules à subir une importante dégradation : les poutres métalliques qui soutenaient les étages des tours ont également été frappées de plein fouet.

Olivier Saretta

Schéma : les tours du World Trade Center avant et après les impacts (DR)

source

 

 article 4

Les tours du WTC ne se sont pas effondrées à la vitesse de la chute libre :

 

 article 5

les Saoudiens au courant de l'attentat à venir ?

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11-Septembre : L’ex-sénateur Bob Graham [ci-dessus] dénonce les dissimulations du FBI, documents à l’appui.

L’ex-sénateur de Floride Bob Graham a pu lire deux documents classifiés du FBI et affirme qu’ils soulèvent de nouvelles questions sur l’enquête – qui était alors secrète – du Bureau sur un soutien possible des Saoudiens aux pirates de l’air du 11/9 lorsqu’ils se trouvaient à Sarasota.

Graham ne dévoilera pas le contenu de ces documents, qui sont classés «Secret», mais il indique que les informations qu’ils contiennent sont en contradiction avec les affirmations faites publiquement par le FBI selon lesquelles il n’y avait aucune connexion entre les pirates de l’air et des Saoudiens vivant à l’époque à Sarasota.

«Il existe des incohérences substantielles entre les déclarations publiques faites par le FBI en septembre, et ce que j’ai lu dans les documents classifiés», a déclaré Graham.

«L’un des documents apporte la preuve que l’investigation ne fut pas l’enquête approfondie que le FBI affirme avoir menée», a ajouté Graham. «Une piste d’investigation majeure n’a pas été suivie, et on a pris des déclarations non corroborées pour argent comptant».

(la suite)

source : Agoravox.fr

 

 

article 6

Dix ans après les attentats du 11 septembre

La rumeur confrontée à la science

 

          «Oussama Ben Laden n’est pas responsable du 11 septembre...»
          «Un missile a été envoyé sur le Pentagone...»
          «Les tours jumelles ont été démolies à l’explosif...»

Qui n’a pas un jour entendu ces théories du complot à propos du 11 septembre ? Avec la mort d’Oussama Ben Laden et le dixième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 qui approche, les théories du complot sur ces évènements repartent de plus belle. Les partisans de ces thèses alternatives assaillent le net : les forums et les commentaires sous les articles sont envahis de messages arguant de prétendues «preuves scientifiques»...

Or, il n’en est rien. Aucune des conclusions fournies par les enquêtes techniques (et nous ne parlerons ici que d’enquêtes techniques) n’a pu être remise en cause de manière sérieuse, rationnelle et scientifique.

L’AFIS s’est entourée des plus grands experts français (professeurs d’université, responsables de centres de recherche, etc.), chacun dans leur domaine de compétence, pour proposer une vulgarisation des résultats scientifiques fournis après souvent de très longues enquêtes.

 

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articles en ligne sur ce site


  Si j’étais la CIA attaquant les tours jumelles...
  Le 9/11 Truth Movement, entre politique et science
  Le 11 septembre : la rumeur confrontée à la science
  Vérité et plausibilité
  Comment assure-t-on la sécurité des constructions ?
  Les effets du feu
  L’effondrement des Twin-Towers
  Vous avez dit démolition contrôlée ?
  L’effondrement de la tour 7
  Affabulation autour des débris métalliques
  Pas d’avion sur le Pentagone ?
  Quelques considérations aéronautiques...
  La chimie à la rescousse
  Quand la sismique se met en branle…
  Des statistiques molestées en plein Web par les truthers...
  Comment « fonctionnent » les rumeurs ?

 Excellentes démonstrations...!

 

__________________________________

 

arguments conspirationnistes

 

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article 7

Il y a 11 ans… le 11 Septembre

Il y a 11 ans jour pour jour [article publié en 2012], le 11 Septembre 2001, 19 terroristes saoudiens, commandités depuis des grottes en Afghanistan où tout a été préparé, détournent 4 avions de ligne de deux compagnies aériennes différentes sur le sol américain, à l’aide de cutters et parviennent à abattre 3 tours du World Trade Center de New York avec deux avions et à percuter le pentagone avec un troisième.

 

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Au total, quelques 3000 personnes périssent dans les attentats. Ce faisant, ces 19 pirates de l’air pulvérisent non seulement des tours symboles du capitalisme mondial, mais aussi des records en la matière puisque leur action a déjoué la surveillance des 16 agences de renseignement américaines, dont la CIA, le FBI et la NSA, celle de tous les services de renseignement alliés dont le MI6, MI5 et le Mossad et ce sur plusieurs années de préparation, la sécurité des aéroports quatre fois de rang dans la même matinée, la surveillance du NORAD (l’organisme militaire qui gère la sécurité des Etats-Unis et de l’Amérique du Nord…), de la FAA (Federal Aviation Administration) et la sécurité du Pentagone, le bâtiment le plus protégé au monde. Excusez du peu.

C’est en tout cas ce que la version officielle du gouvernement américain de l’époque et de tous les gouverments qui lui ont succédés depuis, veulent faire croire au monde avec l’aide des médias, qui ont très vite cessés de poser trop de questions dérangeantes.
Depuis lors, le monde est engagé dans une “guerre contre le terrorisme” déclanchée par le gouvernement républicain néo-conservateur du président américain George W. Bush et continuée, amplifiée même, sous le gouvernement “démocrate” d’Obama.

 

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Cette “guerre” a mené les États-Unis et ses alliés dans des guerres de conquête et de contrôle impérialistes en Afghanistan, au Soudan, en Irak, au Yémen, en Somalie, en Libye et maintenant en Syrie, dans sept pays musulmans de fait, au nom de la chasse aux “terroristes” responsables des attentats.

Il a fallu une dizaine d’années pour localiser le soi-disant “cerveau” des attentats, Oussama Ben Laden, qui vivait paisiblement retiré dans une maison retranchée dans une petite ville du Pakistan depuis des années et le “faire assassiner” par une équipe de commandos de l’armée américaine, ce en dépit du fait que l’intéressé n’était pas recherché officiellement par le FBI pour les attentats du 11 Septembre “faute de preuves” et que lui-même avait démenti en avoir été l’organisateur bien qu’il félicita les perpétrateurs.

 

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Qui, aujourd’hui peut encore croire sans feindre une telle fable ? Comment cette théorie du complot officielle peut-elle être maintenue contre vents et marées et surtout malgré les faits qui se sont faits jour depuis lors tels que:

1 - Le délit d’initiés avéré, qui vit une énorme spéculation sur les actions en bourse des deux compagnies aériennes impliquées dans les attentats la veille de ceux-c.

2 - l’admission par le propriétaire des tours (Larry Silverstein) qu’ils “avaient pris la décision d’effondrer la tour no 7 (“pull it” en anglais dans l’interview initiale…)”, ce qui suppose que des explosifs devaient déjà être présents dans la tour et explique le pourquoi cette tour, qui n’a jamais été touchée par un avion mais que par des débris épars, s’est effondrée droite à la vitesse de la chute libre (sans aucune résistance donc) pendant plusieurs secondes.

3 - La preuve faite par deux études indépendantes sur des poussières du site des tours, que des explosifs sous forme de nanothermite militaire, utilisée pour la destruction rapide d’édifices tels des ponts lors d’opérations de sabotage ou de destruction contrôlée civile, était présente ; ceci expliquant le fait que les tours jumelles se soient effondrées après pulvérisation de leur structure interne, là encore à la manière d’une démolition contrôlée.

4- Les témoignages ignorés par la mascarade de commission d’enquête, des témoins et des équipes de secours faisant état de “fontaines d’acier liquide” qui “ruisselaient” dans les sous-sols des tours et des explosions en succession rapide qui ont été entendues par de nombeux témoins avant l’effondrement des tours.

5 - Du fait qu’aucun débris tels les énormes moteurs Rolls Royce et les ailes de l’avion qui aurait percuté le pentagone n’aient été retrouvés, tout s’étant “vaporisé” dans la chaleur de l’explosion qui suivi l’impact, nous dit-on… Du fait qu’aucune vidéo des quelques centaines caméras de sécurité entourant le pentagone, n’ait montré de manière conclusive et irréfutable que l’avion avait bel et bien percuté le bâtiment.

6 - L’empressement frénétique de faire disparaitre toute preuve et trace du site du crime du WTC, à l’encontre de toute procédure criminelle de base et la mascarade de la commission d’enquête qui ignora tant de témoignages et d’éléments pour conclure ce qu’il avait été décidé de conclure.

Tout ceci est maintenu de manière officielle grâce à la complicité volontaire ou panurgiste des médias complacents sinon complices, dont les tenants sont maintenus dans la peur.

Depuis, l’empire a envahi l’Afghanistan qu’il continue de bombarder et d’occuper 11 ans plus tard, a envahi l’Irak en justifiant l’invasion par un mensonge supplémentaire: celui des fameuses armes de destruction massive qu’aurait possédé l’ancienne propriété de la CIA Saddam Hussein (à l’instar d’un Ben Laden du reste), armes que l’on a jamais trouvées mais qu’importe, l’Irak était détruit. Des guerres ont été et sont toujours menées directement ou par proxy au Soudan, en Somalie, au Yémen en Libye et en Syrie, en attendant les pièces de résistance: l’Iran, la Russie et la Chine.

 

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Lorsqu’on observe et analyse le monde et ses évènements économiques et géopolitiques, étroitement imbriqués les uns dans les autres, on ne peut pas manquer de constater que la pierre angulaire du monde mortifère dans lequel nous vivons aujourd’hui est le 11 Septembre 2001.

C’est au nom de ces évènements qui ont coûté la vie à 3000 sacrifiés, que les gouvernements corporatifs fascistes successifs des États-Unis :
- ont détruit pas à pas les libertés civiles dans leur pays par le biais de décrets tels le Patriot Act et le NDAA qui ne sont que des destructeurs de constitution ;
- que l’argent coule à flot pour les industries du complexe militaro-industriel et de la sécurité en Amérique et ailleurs ;
que l’Amérique peut tenter de réaliser son hégémonie, qu’elle pense être de “droit divin”, sur le monde aidée par ses alliés volontaires ou forcés ;
- et peut imposer jusqu’à maintenant au reste du monde de continuer d’acheter sa dette stratosphérique de plus de 16 000 milliards de dollars, à la pointe des ses canons et de ses missiles de croisière...

Nous vivons depuis 2001 dans un monde plus que jamais dirigé par le mensonge, la veûlerie, l’agression, la violence et l’arrogance sans borne qu’une petite fraction dite de “l’élite” auto-proclamée, impose au reste du monde.

Au nom de la mémoire de ceux qui sont morts ce jour funeste et de tous ceux qui sont morts depuis, des suites d’avoir été présents sur les lieux et qui meurent à petit feu de maladies diverses contractées sur place, ou de ceux qui sont morts sous les décombres de leur maison dans leur pays bombardé par les forces de l’axe impérialiste Washington-Londres-Paris-Rome sans aucune autre raison que la fable officielle maintenue des attentats du 11 Septembre, une véritable enquête se doit d’être ouverte, tenant compte de tous les éléments à disposition pour faire toute la lumière sur cette affaire.

Nous avons déjà dit ici et le répétons: le 11 Septembre 2001 est la clef du monde obscurantiste dans lequel nous vivons aujourd’hui. Nous avons besoin de cette clef pour non seulement comprendre ce qu’il se passe, mais également pour arrêter les massacres et les crimes commis en son nom et en notre nom depuis et à venir.

Une fois de plus, nous devons nous réapproprier l’histoire qui a été détournée au profit de la même clique oligarchique.

L’histoire est une arme, pour l’heure et depuis bien trop longtemps, elle ne sert qu’à l’oligarchie pour parachever son œuvre de destruction et de contrôle.

Nous avons le pouvoir de changer cela… Maintenant !
 
Par Résistance 71
 
Le 11 Septembre 2012
 
*  *  *
 à lire sur le sujet:
http://resistance71.wordpress.com/2011/10/20/nouvel-ordre-mondial-la-collusion-entre-washington-et-le-terrorisme-terrorisme-detat/
http://resistance71.wordpress.com/2011/10/13/guerres-imperialistes-al-qaida-loutil-de-discorde-et-de-guerre-au-service-de-ses-maitres-imperialistes/
http://resistance71.wordpress.com/2011/10/02/guerres-imperialiste-et-nouvel-ordre-mondial-la-guerre-contre-le-terrorisme-est-une-fable-servant-de-propagande-a-lhegemonie-oligarchique/
http://resistance71.wordpress.com/2011/09/11/11-septembre-et-les-commemorations-orwelliennes/

 source : http://www.alterinfo.net/Il-etait-une-fois-un-mensonge-theorie-du-complot-ou-complot-de-la-theorie_a81230.html

 

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article 8

critique de l'effondrement des tours sur le site reopen911.info

 

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- http://forum.reopen911.info/viewtopic.php?id=13366&p=1

 

 

article 9

le point des questions sur le Pentagone

le 11 septembre

 

Qu’est-ce qui a frappé le Pentagone le 11 septembre 2001? Un Boeing 757 ? Un missile ? Près de huit ans après les attentats du 11 septembre, ils sont de plus en plus nombreux à nier la version officielle, sans, bien sûr, apporter d'éléments décisifs.

Aucun avion n’aurait frappé le Pentagone le 11 septembre 2001. Pour beaucoup, souvent amateurs de théories "conspirationnistes", les attentats du 11 septembre ont été fomentés de l’intérieur par le gouvernement américain pour justifier l’invasion d’abord de l'Afghanistan puis de l'Irak...

Voilà quelques exemples de thèses conspirationnistes les plus farfelues les unes que les autres, thèses que le gouvernement américain a bien tenté de désamorcer la crise de confiance de certains en publiant le 22 juillet 2004 un rapport de la commission d’enquête du 11 septembre. Mais sans réel succès.

 

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Commission d'enquête du 11-Septembre


L’excès de secret et le manque de communication de l’administration Bush n’est pas parvenu à avoir raison de l’obstination des adeptes des contre-théories. En France même, ils seraient ainsi 11% à croire que ce sont les Américains eux-mêmes qui ont organisé les attentats, selon un récent sondage Sofres-Logica pour Nouvelobs.com. 17% se déclarent sans opinion. Ces théories du complot semblent donc, malheureusement, avoir encore de beaux jours devant elles...

Thierry Meyssan, décortiqueur de vérité

Le crash sur le Pentagone a été le moins médiatisé : tout simplement parce qu’il y a eu moins de victimes et parce que le secret défense a obligé les autorités a en dire le moins possible. Le refus des autorités militaires de fournir la bande-vidéo des nombreuses caméras de surveillance du Pentagone, notamment, n'a fait que renforcer le doute sur la version officielle. Huit ans après les attaques, la popularité des thèses contradictoires n’a pas faibli.

Samedi 16 mars 2002, Thierry Meyssan, président et fondateur du réseau Voltaire, un groupe de presse "non aligné" pour la liberté d’expression, vient expliquer dans l’émission de Thierry Ardisson "Tout le monde en parle", sur France 2 , que l’explication officielle des attentats du 11 septembre ne tient pas. Selon lui, il ne s’agirait pas d’une série d’attentats organisés de l’extérieur par des terroristes islamistes mais d’un complot intérieur mené par le lobby militaire pour obtenir l’augmentation des crédits de l’armement et par le lobby pétrolier pour construire un pipeline en Afghanistan. Le prétendu crash sur le Pentagone serait dû à l’explosion d’autre chose : bombe, missile…

 

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le Pentagone après le crash

Thierry Meyssan appuie son raisonnement sur l’analyse des premières dépêches d’agences de presse, dans lesquelles il note des contradictions, et sur les premières photos prises du Pentagone en flammes. Dans le livre qu’il publie au même moment, L’effroyable imposture (ed.Carnot), il constate, notant l'absence de débris, que sur les photos, "manifestement […] il n’y a pas d’avion". Il affirme également dans un autre ouvrage Le Pentagate qu'il existait des systèmes de défense anti-aériens automatiques autour du site militaire et il lui paraît donc impossible qu'ils n'aient pas été activés. Alors que son livre est traduit en plusieurs langues et s’arrache dans les librairies, les journaux français se font de plus en plus critiques.

En juin 2002, deux journalistes, Guillaume Dasquié et Jean Guisnel, spécialistes des questions de renseignements, écrivent dans L'effroyable imposture - Thèses et foutaises sur les attentats du 11 septembre, (ed. La Découverte ) une réponse au livre de Thierry Meyssan. Certes, les journalistes considèrent que bien des explications officielles sur le 11 septembre 2001 manquent de clarté.

Mais ils rapportent aussi des éléments fournis par les témoins ayant vu le Boeing s'écraser sur le Pentagone, ainsi que de nombreuses analyses d'experts. Comme ce John O'Keefe qui, depuis sa voiture, a vu le Boeing s'écraser sur le bâtiment. Sur l'absence de débris, les journalistes interrogent Jacques Rolland, ancien général de l’armée de l’air, ancien pilote de chasse et expert près la cour d’appel de Paris en matière d’accidents aéronautiques. Ce dernier explique que l'absence de débris résulte de l'angle d'impact du Boeing.

"Loose Change" relance le débat

"Il n'existe aucune preuve qu'un avion soit même tombé dans les environs du Pentagone", "les seuls morceaux qui restent que vous pouvez voir sont assez petit pour que vous puissiez les prendre dans la main", "il n’y a pas de grande partie de la queue ou des ailes, pas de fuselage, rien à la ronde qui puisse indiquer qu’un avion tout entier se soit crashé sur la façade du Pentagone". Voilà le témoignage de Jamie Mcintyre, reporter à CNN en direct du Pentagone, reproduit en 2005 dans le documentaire Loose Change. Réalisé par trois américains, Dylan Avery, Koray Rowe et Jason Bermas, le film met en avant certaines zones d’ombres autour de l’attaque sur le Pentagone, témoignages et avis d'experts à l'appui. Cette vidéo, que l’on trouve en accès libre sur les sites comme Dailymotion ou You tube a été vue des milliers de fois.

 

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Demande de réouvertures d'enquêtes et doutes

Face à ce torrent d’expertises plus ou moins bidons qui accréditerait une version non officielle, des groupes se créent pour demander l’ouverture d’une enquête indépendante, comme le site ReOpen911. "Notre objectif est avant tout d’informer", explique Atmoh, fondateur du site. "On ne se substitue pas aux enquêteurs", précise-t-il. Même s’il dit ne pas soutenir ouvertement les thèses "conspirationnistes", il affirme que le gouvernement "savait et a laissé faire". "On rejette la mystification. On veut juste un lieu de débat contradictoire en toute courtoisie", demande Atmoh.

Preuve que le débat en France est largement rejeté, les critiques se sont abattues sur de nombreuses personnalités publiques, qui comme le comique Jean-Marie Bigard ou la comédienne Marion Cotillard, ont émis des doutes sur la version officielle. "Les journalistes leur sont tombés dessus avec une gourmandise sans bornes, créant ainsi un effet de buzz considérable", explique Pascal Froissart, spécialiste de la rumeur.

Aux États-Unis plusieurs associations de proches de victimes réclament également l'ouverture d'une enquête indépendante. Comme "The New York City Coalition for Accountability Now" (nyccan.org) qui réclame la vérité en faisant appel à un référendum.

Une association de pilotes "Pilots for 911 Truth" dévoile à la fin de l’année 2008, une enquête dite "inédite" et documentée sur l’attaque du Pentagone. Ils affirment que sur la base de "topographie, données de vol, lois physiques et déclarations de témoins", aucun Boeing 757 n’a pu s’écraser sur le Pentagone... Les remises en cause de la version officielle sur le 11 septembre risquent donc fort de se poursuivre. Difficile de raisonner l'irrationnel...

Sarah Diffalah (juillet 2009)
source - nouvelobs.com

 

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 article 10

 

la CIA savait depuis avril 2001 qu'une opération

contre les tours du WTC se préparait...

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Susan Lindauer est un ex-agent de liaison à la CIA : http://www.youtube.com/watch?v=PtnWFmK-zDw

 

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 article 11

La vérité sur le 11 septembre 2001 (2)

Une question majeure se pose :

II/  Le Pentagone a-t-il réellement été touché par un avion de ligne ?

Voici la version officielle : À 9:38 à Arlington en Virginie, l’avion de ligne détourné effectue soi-disant un virage à 360° à 850 km/h. Descendant de 7000 pieds en 2 minutes 30, l’avion se précipite sur le rez-de-chaussée du Pentagone, en arrachant au passage des lampadaires. C’est tout simplement une prouesse technique difficile voire même impossible à effectuer !! Selon Russ Wittenburg, un pilote militaire et commercial qui a piloté 2 des types d’ avions utilisés le 11 septembre : «le vol 77 n’aurait pas du voler à la vitesse à laquelle on nous a dit qu’il volait sans partir en décrochage dynamique».

Autre point : les lampadaires qui ont été soi-disant fauchés par l’avion. Le 22 novembre 2004 aux États-Unis, un jet privé heurte un lampadaire et s’écrase 1 minute avant d’atterrir à l’aéroport. L’impact a arraché l’aile et dispersé les débris sur une centaine de mètres. Pourtant, ici l’avion a déraciné 5 lampadaires sans avoir endommagé les ailes, ni les lampadaires eux-mêmes qui semblent avoir jailli du sol. Voyer plutôt :

 

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Autre point : Il suffit de regarder les photos pour voir que ce qui a percuté le Pentagone ce jour là n’a pas rebondi sur la pelouse, contrairement à ce qu’ont affirmé les autorités: aucune trace sur la pelouse ! Elle est impeccable !

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Admettons que l’avion n’ait pas touché la pelouse… cela voudrait dire que le pilote est vraiment très très fort pour planter un boeing 747 sans rebondir une seule fois sur le sol au premier étage du Pentagone, l’endroit le plus sécurisé au monde. Chapeau bas !

Autre point: Pourquoi n’y a-t-il aucunes traces du vol 77 ? Un journaliste à la BBC donne ses premières impressions : «On pourrait le croire mais j’ai examiner les lieux de près et il n’y a rien qui indique que ce soit un avion qui s’est écrasé sur le Pentagone. Tout ce qu’il y a c’est le bâtiment lui-même. Les seuls débris visibles sont assez petits pour tenir dans la main !! Il n’y a aucun gros débris de l’appareil, des ailes, du fuselage, rien qu’y puisse signaler qu’un avion s’est encastré dans le Pentagone !». Explication officielle : la chaleur intense a pulvérisé l’avion.

Pourtant il suffit de regarder les photos et les vidéos pour remarquer qu’il n’y a pas la moindre trace d’un boeing 747. Pas même un siège, une aile……rien ! Or tous les crash d’avions de ligne ont toujours (je dis bien toujours) laissé des débris important. Vous n’allez tout de même pas croire qu’un avion pesant 150 tonnes à vide n’a laissé que quelques débris derrière lui !! C’est irrationnelle !

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Le seul débris  observable se trouve à une centaine de metres et en arrière du point de crash :

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Encore une fois admettons que la chaleur a pulvérisé l’avion…. comment les autorités ont-elles pu alors identifier 184 victimes sur les 189 en tout. Les cadavres auraient du aussi être pulvérisés !

Comment est fait un boeing 747 ? C’est tout d’abord 2 énormes réacteurs (2 mètres de diamètres, 3,60 mètres de long et pesant 2 tonnes). Ils sont fait en titane. Or l’instant de fusion du Titane est de 1500°C. Il est scientifiquement impossible que le réacteur ait pu être pulvérisé. Aucun réacteur n’a été retrouvé sur place. Au lieu de quoi, on a retrouvé un turbo réacteur de 90 cm de diamètre à l’intérieur du bâtiment.  MAIS cette pièce ne vient pas d’un boeing 747 ! Cela a été confirmé par le porte parole de Roll Royce le fabriquant des réacteurs des boeing 747 :  «Cette pièce ne provient d’aucun réacteur Roll Royce que je connaisse».

Autre point: Comment se fait-il que l’endroit le plus surveillé au monde n’ait qu’une seule vidéo floue du  «crash» sur laquelle on ne distingue à peine un Boeing 747.
Pourquoi n’y a t-il aucune vidéo nette ?

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Les caméras de surveillance de la station service de l’hôtel Sheraton et de la direction des transports de Virginie ont filmé toute la scène. Mais dans les minutes qui ont suivi, le FBI a confisqué les cassettes en obligeant les salariés de ne pas parler de ce qu’ils avaient vu. Pour montrer une bonne fois pour toute que l’avion 77 s’est écrasé sur le Pentagone, pourquoi le FBI et la CIA refusent de diffuser les vidéos ?  C’est assez troublant quand même !

Autre point la divergence des témoignages : certains ont vu un Boeing 747, d’autres ont vu un petit avion privé de 8 à 20 places sans logo… Qui faut-il croire ? Des témoins parlent d’une explosion :  «Il y a eu une énorme explosion. J’ai senti l’onde de choc. Ce n’était pas une grondement c’était un bruit sec. » Air Force Lt. Col. Marc Abshire.  «À cet instant il y a eu une formidable explosion», Peter M. Murphy. Par ailleurs, plusieurs militaires du Pentagone disent avoir reconnu l’odeur particulière de la cordite. «Je savais que des explosifs avaient détonné quelque part», Don Perkal.  «Nous avons vu une énorme fumée noire qui sentait la cordite ou la poudre», Gilah Goldsmith.  La cordite est un mélange utilisé en artillerie dont l’odeur se distingue parfaitement du kérosène. La photo ci-dessous ressemble plus à une explosion :

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Des dizaines de témoins disent avoir entendu une seconde explosion comme un bruit étouffé…

Bref il y a encore des dizaines d’incohérences et de preuves plus pointues que je ne saurais correctement expliquer. Si vous voulez en savoir plus : http://jpdesm.pagesperso-orange.fr/pentagon/archive/francais3.html

Source

 

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Peut-on discuter du 11 Septembre ?

 

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 article 12

A-t-on le droit de remettre en question

le 11-Septembre ?

 

Modifié le 07-09-2011 à 16h02

Par Bruno Fay

Journaliste indépendant

11-SEPTEMBRE. Malgré l'émotion que provoque un attentat, on aime à trouver des responsables. Pour le 11-Septembre, les circonstances demeurent obscures. Mais impossible d'en débattre : les rares personnes qui ont contesté la version officielle ont été fustigées, jusqu'à être traitées de complotistes, d'anti-israéliens, voire de nazis.

"S’il fallait un exemple de la stupidité des théories du complot, l’Espagne en est l’illustration." Le mardi 13 avril 2004, Daniel Leconte introduit le sujet d’une soirée "Thema" intitulée "De quoi j’me mêle : Tous manipulés ?" Le ton est donné. Ce soir, Arte présente deux documentaires. Daniel Leconte s’appuie sur les ratés de l’enquête du gouvernement Aznar, au lendemain des attentats du 11 mars 2004 à Madrid, pour décrypter le schéma de pensée des adeptes des complots.

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"Ce genre d’exemple devrait suffire à décourager les tenants d’une vision conspirationniste, poursuit-il. Mais ce n’est pas le cas. Tout simplement parce que la réalité ne compte pas pour eux. Ce qui compte à leurs yeux, c’est une vision a priori du monde, un bricolage idéologique où se mélangent, pêle-mêle, une détestation de l’univers démocratique, une conception policière de l’histoire et une culture systématique de l’excuse au bénéfice de tous les dictateurs de la planète qui ont déclaré la guerre à l’Occident."

Les mots sont durs, blessants. Imaginons un instant que Daniel Leconte emploie la même rhétorique pour introduire un sujet sur les chrétiens, les musulmans ou les juifs : "S’il fallait un exemple de la stupidité des croyances religieuses, les guerres en sont l’illustration. Ce genre d’exemple devrait suffire à décourager les tenants d’une vision spirituelle. Mais ce n’est pas le cas. Tout simplement parce que la réalité ne compte pas pour eux. Ce qui compte à leurs yeux, c’est une vision a priori du monde, un bricolage religieux où se mélangent, pêle-mêle, une détestation de l’infidèle, une conception absurde de la création du monde et une culture systématique de l’excuse au bénéfice de tous les dictateurs de la planète qui agissent au nom de Dieu." Les croyants seraient choqués, révoltés, humiliés. Daniel Leconte serait sans doute renvoyé sur-le-champ. En lieu et place de l'argumentation, l’insulte, les procès d’intention et les amalgames sont pourtant des armes de destruction massive fréquemment utilisées dans les médias.

 

L'insulte plutôt que l'argumentation

Ces attaques répétées, dictées par un schéma de pensée dépassé, justifient la défiance des conspirationnistes à l’égard des médias. Depuis le passage de Thierry Meyssan en 2002 chez Ardisson jusqu’aux déclarations de Marion Cotillard dans une émission de Paris Première, toutes les personnalités qui osent contester la version officielle du 11-Septembre sont disqualifiées, voire insultées. La question n'est pas de savoir s'ils ont tort ou raison, mais de comprendre pourquoi nous sommes incapables de répondre à leurs arguments autrement que par l'anathème.

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Invité dans l’émission "Ce soir (ou jamais !)", Mathieu Kassovitz a été lui aussi l’objet d’attaques véhémentes. Son tort ? Estimer que la version officielle des attentats du 11 septembre 2001 est "obligatoirement questionnable". Ses propos restent pourtant bien prudents : "Il faut absolument se poser la question. Le problème, c’est que les réponses n’ont pas été données par les commissions officielles américaines. À des réponses simples, de physique, de chimie, d’ingénierie… je ne parle pas de complots ou de choses comme ça car on n’en est pas là pour l’instant."

Les jours suivants, plusieurs organes de presse se déchaînent. Renaud Revel compare Mathieu Kassovitz à l’historien révisionniste Robert Faurisson. Lilian Massoulier, sur le site Internet du Journal du dimanche, titre : "Kassovitz redonne des couleurs à Gœbbels". Sur France 5, dans l’émission "C à vous", les chroniqueurs Nathalie Levy et Nicolas Poincaré s’énervent à leur tour et tournent l’acteur en dérision.

"Mathieu Kassovitz considère qu’il fait l’objet d’outrages d’une exceptionnelle gravité qui portent douloureusement atteinte à sa réputation, à son honneur et au-delà à sa famille dont il rappelle qu’une grande partie a disparu dans les camps de concentration nazis", répond quelques jours plus tard l’avocat du réalisateur, en annonçant le dépôt de plaintes pour diffamation.

 

Roland Dumas serait-il fou ?

Roland Dumas n'a pas échappé lui non plus aux critiques hautaines et insultantes. Invité sur France 3, il s’interroge sur la politique américaine en Afghanistan : "Pourquoi l’Occident s’acharne-t-il à aller dans des pays où il n’y a rien à faire ? Qu’est-ce que la force américaine est allée faire en Afghanistan? Elle a trouvé la source du terrorisme ?"

Présente sur le plateau, Thérèse Delpech, spécialiste en affaires stratégiques, l’interrompt : "Il y a quelque chose qui s’appelle le 11-Septembre, quand même ! – Moi, je vous dirai ce que je pense sur le 11-Septembre, je n’y crois pas !" rétorque aussitôt l’ancien ministre avant d’être coupé par l’animateur qui lui demande de rester dans le sujet.

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Sur son blog, Guy Sorman revient dès le lendemain sur les propos de Roland Dumas : "Roland Dumas confirmait la thèse du complot avec quelque obsession anti-israélienne, caractéristique de la grande bourgeoisie de gauche. Roland Dumas ajouta à ses élucubrations complotistes un épisode supplémentaire : les deux agressions perpétrées cette année contre les Sud-Coréens, un bateau coulé et une île bombardée, ne seraient pas l’œuvre des Nord-Coréens. [...] En fait, il est impossible de débattre avec un 'complotiste' car les adeptes de ce culte ne sont pas réceptifs aux arguments : ils estiment appartenir à une caste d’initiés à la manière des gnostiques en théologie. Aucun fait avéré ne pourrait ébranler les certitudes de ceux qui imaginent voir au-delà du réel." Fin du deuxième épisode. La condescendance et l’accusation antisémitisme, une fois encore. Le débat semble impossible, c’est vrai, mais à qui la faute ?

Trois jours plus tard, le 21 décembre 2010, dans un entretien filmé, Roland Dumas répond à Guy Sorman sur l’accusation de théoricien du complot : « "C’est une expression qui lui appartient, je ne sais pas comment il justifie cela. S’il veut dire que j’explicite quelque chose qui ressemblerait à une machine d’un complot, pourquoi pas ! Je suis comme tout le monde. Mais je ne vois pas pourquoi il y aurait une opprobre à cette explication du fait que, simplement, quelqu’un réfléchit avec sa tête et son bon sens."

Sur un ton posé, Roland Dumas réitère ses doutes concernant la version officielle sur le 11-Septembre : "Je connais la théorie officielle, c’est-à-dire celle de l’État américain, et je connais aussi les théories qui ont été échafaudées et présentées par des professeurs d’université et par les spécialistes. Et, donc, ça fait une controverse. Vous savez que le propre de toutes les controverses, c’est qu’il y a des arguments d’un côté, des arguments de l’autre. […] Cet événement, d’une exceptionnelle gravité, mérite, justement en raison de son exceptionnelle gravité, qu’on en discute. […] Je n’ai pas trouvé de traces, dans ce que j’ai lu, d’une implication formelle d’Al-Qaida. Tout est possible. […] J’ai simplement un doute sur des choses inexpliquées et inexplicables. Il faudrait reprendre le processus et approfondir. […] Il pourrait y avoir une enquête internationale, avec des experts, des gens spécialisés, bien équilibrée, qui dirait la vérité." Fin du troisième épisode.

S’agit-il vraiment d’élucubrations complotistes, d’un discours traduisant une obsession anti-israélienne et de certitudes mystiques inébranlables qui fermeraient la porte à tout débat ? Peut-on vraiment qualifier de théoricien du complot quelqu’un qui revendique le droit de douter et qui suggère simplement la création d’une commission d’enquête internationale indépendante pour faire toute la lumière sur les attentats de 2001 ?

 

Un dialogue de sourds depuis dix ans

Comment s’étonner ensuite de la violence des réactions des militants du Mouvement pour la vérité ? En mars 2008, la rédaction de Marianne2 choisit de consacrer un long article, non signé, pour se plaindre des attaques dont elle est la cible depuis la parution sur son site, trois jours plus tôt, d’un court papier au vitriol sur les propos de Marion Cotillard.

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"Marianne2 a été littéralement pris d’assaut par des adeptes de Thierry Meyssan qui ont déversé leur haine et un flot de calomnies", se plaignent-ils après avoir comptabilisé plus de cinq cent cinquante commentaires d’internautes en colère. Et de conclure, après avoir pris soin de les associer aux lecteurs de National Hebdo : "En 2008, il y a des gens qui, bien à l’abri derrière leur petit écran, prisonniers de leur peur panique du complot, ne craignent pas d’employer les moyens les plus bas pour défendre la forteresse assiégée de leurs illusions. Manifestement, ils ne craignent pas le ridicule non plus."

L’auteur de l’article, comme beaucoup de ses confrères de la presse écrite, de la radio ou de la télé, n’a pas compris que Marion Cotillard incarne justement une nouvelle forme de conspirationnisme ordinaire, sans autre arrière-pensée que de croire qu’on ne nous dit pas tout. Le débat restera impossible tant que nous nous obstinerons, nous journalistes, à regarder ces nouveaux "croyants" avec morgue et suffisance.

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Réduire les conspirationnistes à des marginaux, des illuminés ou des extrémistes constitue une erreur d’appréciation héritée d’une vision archaïque. Les faux Protocoles des sages de Sion sont aujourd’hui largement inconnus du grand public et des dizaines de millions d’internautes qui ont regardé la vidéo Loose Change.

Les centaines de milliers de lecteurs qui ont dévoré le livre de Claude Allègre sur l’imposture climatique, dénonçant un complot scientifico-écologique mondial, avéré ou non, n’ont rien en commun avec les cercles extrémistes qui diffusaient au siècle dernier leurs thèses idéologiques sur l’existence d’un complot franc-maçon qui dirigerait le monde en sous-main. Il est enfin difficile de croire que les 57 % de Français qui considéraient en mai dernier que Dominique Strauss-Kahn était "victime d'un complot" sont pas tous bons pour l'asile.

Au lieu de taper à bras raccourcis sur les millions de personnes qui remettent en question les vérités officielles, intéressons-nous plutôt à l’impact produit sur l’opinion publique par la révélation de complots avérés. Pour ne prendre qu'un exemple, comment croire que les mensonges avérés de l'administration Bush sur les prétendues armes de destructions massives en Irak ne soient pas sans effets sur la montée en puissance des théories du complot post-11 septembre ?

Ne partons pas du postulat que ceux qui croient aux complots sont des illuminés, penchons-nous au contraire sur les mensonges organisés et les manipulations reconnues pour essayer de comprendre comment chacun d’entre nous peut être amené, de bonne foi, à cesser de croire la parole officielle pour emprunter des voies d’interprétation détournées. "Quand le sage désigne la Lune, l’idiot regarde le doigt." Tentons de regarder dans la bonne direction, de nous intéresser à la Lune, et aussi à sa face cachée.

Bruno Fay, journaliste (2011)
source

 

 

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à suivre

 

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15 juillet 2013

buste de Marianne

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le nouveau buste de Marianne en question

 

Dans un article défendant le choix du portrait d'Inna Shevschenko, leader des Femen, comme modèle pour le nouveau buste de Marianne, l'auteur, Marion Garreau cite le dessinateur : "La Marianne de 1789 était forcément une Femen. D'ailleurs, elles étaient déjà seins nus, comme l'a immortalisé le célèbre tableau de Delacroix.".

Cela est aller vite en besogne. D'abord le tableau de Delacroix (1830-1831) ne parle pas de Marianne mais est intitulé : La Liberté guidant le peuple.

Il est vrai que le terme de Marianne, comme symbole, remonte à la Révolution française. Mais il était en concurrence avec d'autres termes : la Liberté, la République, la Justice, la Paix, le "sceau de l'État"... Il s'est imposé clandestinement comme prénom donné dans les familles républicaines, puis se généralise dans l'opposition à Napoléon III sous le Second Empire.

Aux débuts de la Troisième République (années 1870-1880), Marianne est un objet de contestation entre monarchistes et républicains. Finalement, avec les lois de 1882 (élection des maires) et du 5 avril 1884 (organisation des pouvoirs municipaux), la diffusion et l'achat d'un buste de Marianne placé en mairie accompagne les progrès de l'influence républicaine en France.

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Brigitte Bardot

Beaucoup de femmes belles et célèbres ont prêté leurs traits à la réalisation des Mariannes. Comme Brigitte Bardot en 1960, Michèle Morgan en 1972, Mireille Mathieu en 1978, Catherine Deneuve en 1985, Inès de la Fressange en 1989, Laetitia Casta en 2000, Sophie Marceau en 2012.

Que notre République démocratique ait toujours besoin de symbolique et de sacré, l'historien Maurice Agulhon l'a déjà dit (Marianne au pouvoir. L'imagerie et la symbolique républicaine de 1880 à 1914, Flammarion 1989). Qu'elle ait recours à une référence controversée est relativement nouveau (en 2003, le cas de l'animatice télévisée, Evelyne Thomas, s'était pourtant déjà posé). Pour ma part, je n'y vois rien à redire. Peut-être une certaine carence de combativité, un petit manque de fermeté...

Michel Renard
professeur d'histoire

 

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14 juillet 2013

Fête nationale du 14 juillet

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le serment de la Fayette le 14 juillet 1790

 

14 Juillet, fête nationale en France

 

Discussion du projet de loi ayant pour objet l'établissement d'une fête nationale (Sénat, séance du 29 juin 1880)

Rapport


Projet de loi


Programme du 14 juillet 1880

On connaît rarement l'année - 1880 - qui marque pour la France la consécration du 14 Juillet comme fête nationale. Voici les textes fondateurs : comme le dit Henri Martin, rapporteur au Sénat de la loi du 6 juillet faisant du 14 juillet une "journée Fête Nationale annuelle", "ce jour-là, le 14 juillet 1790, a fait, je ne veux pas dire l’âme de la France [...] mais la révolution a donné à la France conscience d’elle-même".

En 1878, le ministère Dufaure avait fixé au 30 juin une fête parisienne en l’honneur de la République. Elle est immortalisée par un tableau de Claude Monet. Le 14 juillet 1879 prend un caractère semi-officiel. Après une revue des troupes à Longchamp (le 13 juillet), une réception est organisée le 14 à la Chambre des députés à l’initiative de Gambetta qui la préside, une fête républicaine a lieu au pré Catelan en présence de Louis Blanc et de Victor Hugo. Dans toute la France, note Le Figaro : "on a beaucoup banqueté en l’honneur de la Bastille" (16 juillet 1879).

Le 21 mai 1880, Benjamin Raspail dépose une proposition de loi signée par 64 députés, selon laquelle "la République adopte comme jour de fête nationale annuelle le 14 juillet". L’Assemblée vote le texte dans ses séances des 21 mai et 8 juin ; le Sénat l’approuve dans ses séances des 27 et 29 juin 1880 à la majorité de 173 contre 64, après qu’une proposition en faveur du 4 août eut été refusée.

La loi est promulguée le 6 juillet 1880. Le ministre de l’intérieur prescrit aux préfets de veiller à ce que cette journée "soit célébrée avec autant d’éclat que le comportent les ressources locales".

La fête célébrée cette année-là fut à la mesure de l'événement.

 

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le 14 juillet 1790, fête de la Fédération à Nîmes

 

Documents

Sénat, séance du 29 juin 1880

Discussion du projet de loi ayant pour objet l'établissement d'une fête nationale

 

M. Le président. La parole est à M. le rapporteur.

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M. Henri Martin, rapporteur. Messieurs, nous ne pouvons que remercier l'honorable orateur, auquel je réponds, de l'entière franchise, de l'entière loyauté avec laquelle il a posé la question comme elle doit être posée, entre l'ancienne société et la société nouvelle, issue de la Révolution.

Cette ancienne société, cette monarchie, messieurs, nous vous l'avons dit bien des fois, nous en acceptons tout ce qui a été grand, tout ce qui a été national, tout ce qui a contribué à faire la France.

Mais où en était-elle, à la veille du 14 juillet 1789 ?

Vous le savez : la royauté, arrivée au pouvoir le plus illimité qu'on ait vu en Europe, était devenue incapable d'en user ; elle-même se vit contrainte d'en appeler à la nation, après un siècle et trois quarts d'interruption des Assemblées nationales de l'ancien régime. (C'est vrai ! - Très-bien ! à gauche.)

Je n'ai pas la prétention de vous refaire l'histoire de cette grande année 1789 ; mais enfin, puisqu'on vient de faire ici le procès du 14 juillet, puisqu'on a symbolisé, dans ce petit acte de guerre qu'on appelle la prise de la Bastille (Rires ironiques à droite) et qui est un très-grand événement historique, tout l'ensemble de la Révolution, il faut bien que nous nous rendions compte, en quelques mots, de la situation où étaient alors Paris et la France.

Le 17 juin 1789, le Tiers Etat s'était déclaré Assemblée nationale. Le 20 juin, la salle de l'Assemblée nationale fut fermée par ordre de la cour. Vous savez où se transporta l'Assemblée, à la salle du Jeu de Paume ! Vous savez aussi quel serment elle y prononça ! L'ère moderne tout entière est sortie de ce serment.

Le 23, déclaration du roi annulant tous les actes de l'Assemblée nationale et la sommant de se séparer.

L'Assemblée ne se sépara pas. La cour parut céder. Mais, le 11 juillet, le ministre populaire, qui était l'intermédiaire entre la cour et le pays, M. Necker, fut congédié, remplacé par un ministère de coup d'État ; en même temps, on appela, on concentra autour de Paris une armée entière, une armée, ne l'oubliez pas, messieurs, en très-grande partie étrangère.

À gauche. C'est vrai ! Très-bien !

 

14juillet-01

 

M. le rapporteur. Et le même jour, le nouveau conseil décida l'émission de cent millions de papier-monnaie, attendu qu'il ne pouvait plus espérer obtenir des ressources de l'Assemblée nationale. C'était la préface de la banqueroute, comme la préface d'un coup d'Etat.

Le malheureux Louis XVI était retombé dans les mains de ceux qui devaient le mener à sa perte. Eh bien, le même jour, dans Paris, vous vous rappelez ce qui se passa au Palais-Royal, cet épisode fameux d'où sortit le grand mouvement des trois journées qui suivirent. Cette petite action de guerre à laquelle je faisais allusion tout à l'heure, en manifestant la force populaire, mit à néant tout les projets arrêtés contre l'Assemblée nationale ; cette petite action de guerre sauva l'avenir de la France. Elle assura l'existence et la puissance féconde de l'Assemblée nationale contre toutes les tentatives de violence qui la menaçaient (Nouvelle approbation sur les mêmes bancs).

On parlait de conflit du peuple et de l’armée, dont il ne fallait pas réveiller le souvenir ; mais contre qui le peuple, soutenu par les gardes françaises, avait-il été engagé, dans les rues, sur les places de Paris, durant les deux journées qui ont précédé le 14 juillet ? Qu’est-ce qu’il y avait autour de Paris et surtout dans Paris ? De l’infanterie suisse, de la cavalerie allemande, de la cavalerie hongroise, dix régiments étrangers, peu de troupes françaises, et c’est contre ces régiments étrangers que les gardes-françaises avaient défendu le peuple et l’Assemblée.

Laissons donc ces souvenirs qui ne sont pas ceux d’une vraie guerre civile.

Il y a eu ensuite, au 14 juillet, il y a eu du sang versé, quelques actes déplorables ; mais, hélas ! dans tous les grands événements de l’histoire, les progrès ont été jusqu’ici achetés par bien des douleurs, par bien du sang. Espérons qu’il n’en sera plus ainsi dans l’avenir. (Très bien ! à gauche. - Interruptions à droite.)

À droite. Oui, espérons ! M. Hervé de Saisy. Nous n’en sommes pas bien sûrs !

M. le rapporteur. Nous avons le droit de l’espérer. Mais n’oubliez pas que, derrière ce 14 juillet, où la victoire de l’ère nouvelle sur l’ancien régime fut achetée par une lutte armée, n’oubliez pas qu’après la journée du 14 juillet 1789 il y a eu la journée du 14 juillet 1790. (Très-bien ! à gauche.)

Cette journée-là, vous ne lui reprocherez pas d’avoir versé une goutte de sang, d’avoir jeté la division à un degré quelconque dans le pays, Elle a été la consécration de l’unité de la France. Oui, elle a consacré ce que l’ancienne royauté avait préparé.

L’ancienne royauté avait fait pour ainsi dire le corps de la France, et nous ne l’avons pas oublié ; la Révolution, ce jour-là, le 14 juillet 1790, a fait, je ne veux pas dire l’âme de la France, - personne que Dieu n’a fait l’âme de la France, - mais la Révolution a donné à la France conscience d’elle-même (Très-bien ! sur les mêmes bancs) ; elle a révélé à elle-même l’âme de la France.

 

Fête Fédération panorama (2)

Rappelez-vous donc que ce jour-là, le plus beau et le plus pur de notre histoire, que d’un bout à l’autre du pays, les Pyrénées aux Alpes et au Rhin, tous les Français se donnèrent la main. Rappelez-vous que, de toutes les parties du territoire national, arrivèrent à Paris des députations des gardes nationales et de l’armée qui venaient sanctionner l’œuvre de 89.

Rappelez-vous ce qu’elles trouvaient dans ce Paris : tout un peuple, sans distinction d’âge ni de sexe, de rang ni de fortune, s’était associé de cœur, avait participé de ses mains aux prodigieux préparatifs de la fête de la Fédération ; Paris avait travaillé à ériger autour du Champ-de-Mars cet amphithéâtre vraiment sacré qui a été rasé par le Second Empire. Nous ne pouvons plus aujourd’hui convier Paris et les départements sur ces talus du Champ-de-Mars où tant de milliers d’hommes se pressaient pour assister aux solennités nationales.

M. Lambert de Sainte-Croix. Il faut faire dire une messe !

M. le rapporteur. Nous trouverons moyen de remplacer le Champ-de-Mars. Un peuple trouve toujours moyen d’exprimer ce qu’il a dans le cœur et dans la pensée ! Oui, cette journée a été la plus belle de notre histoire. C’est alors qu’a été consacrée cette unité nationale qui ne consiste pas dans les rapports matériels des hommes, qui est bien loin d’être uniquement une question de territoire, de langue et d’habitudes, comme on l’a trop souvent prétendu.

Cette question de nationalité, qui a soulevé tant de débats, elle est plus simple qu’on ne l’a faite. Elle se résume dans la libre volonté humaine, dans le droit des peuples à disposer de leur propre sort, quelles que soient leur origine, leur langue ou leurs moeurs.

Si des hommes associés de sentiments et d'idées veulent être frères, ils sont frères. Contre cette volonté, la violence ne peut rien, la fatalité ne peut rien, la volonté humaine y peut tout. Ce qu’une force fatale a fait, la libre volonté le défait. Je crois être plus religieux que personne en proclamant cette puissance et ce droit de la volonté humaine contre la prétendue force des choses qui n’est que la faiblesse des hommes. (Très-bien ! très-bien à gauche.)

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serment du 14 juillet 1790

Si quelques-uns d’entre vous ont des scrupules contre le premier 14 juillet, ils n’en ont certainement pas quant au second. Quelles que soient les divergences qui nous séparent, si profondes qu’elles puissent être, il y a quelque chose qui plane au-dessus d’elles, c’est la grande image de l’unité nationale, que nous voulons tous, pour laquelle nous nous lèverions tous, prêts à mourir, si c’était nécessaire. (Approbation à gauche.)

M. le vicomte de Lorgeril. Et l’expulsion de demain ? (Exclamations à gauche.)

M. le rapporteur. Oui, je ne doute pas que ce soit là un sentiment unanime, et j’espère que vous voterez unanimement cette grande date qu’aucune autre ne saurait remplacer ; cette date qui a été la consécration de la nationalité française et qui restera éternellement gravée dans le cœur des Français.

Sans doute, au lendemain de cette belle journée, les nuages s’assemblèrent de nouveau, la foudre en sortit : la France, en repoussant d’une main l’étranger, se déchira de l’autre main, mais, à travers toutes les calamités que nous avons subies, à travers tous ces courants d’action et de réaction qui ont si longtemps désolé la France, cette grande image et cette grande idée de la Fédération n’ont pas cessé de planer sur nos têtes comme un souvenir impérissable, comme une indomptable espérance.

Messieurs, vous consacrerez ce souvenir, et vous ferez de cette espérance une réalité. Vous répondrez, soyez-en assurés, au sentiment public, en faisant définitivement du 14 juillet, de cette date sans égale qu’a désignée l’histoire, la fête nationale de la France. (Applaudissements à gauche.)

 

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Fête de la Fération à Paris, le 14 juillet179

Rapport

fait au nom de la commission chargée d’examiner le projet de loi, adopté par la Chambre des députés, ayant pour objet l’établissement d’un jour de fête nationale annuelle, par M. Henri Martin, sénateur.

Messieurs, le Sénat a été saisi d’une proposition de loi votée, le 10 juin dernier, par la Chambre des députés, d’après laquelle la République adopterait la date du 14 juillet comme jour de fête nationale annuelle.

La commission, qui m’a fait l’honneur de me nommer son rapporteur, a délibéré sur le projet de loi dont vous avez bien voulu lui confier l’examen.

Deux de nos collègues ont combattu, non la pensée d’une fête nationale, mais la date choisie pour cette fête. Ils ont proposé deux autres dates, prises dans l’histoire de la Révolution, et qui, toutes deux, avaient, suivant eux, l’avantage de ne rappeler ni luttes intestines, ni sang versé. L’un préférait le 5 mai, anniversaire de l’ouverture des Etats généraux en 1789 ; l’autre recommandait le 4 août, dont la nuit fameuse est restée dans toutes les mémoires.

La majorité, composée des sept autres membres de la commission, s’est prononcée en faveur de la date votée par la Chambre des députés. Le 5 mai, date peu connue aujourd’hui du grand nombre, n’indique que la préface de l’ère nouvelle : les États généraux n’étaient pas encore l’Assemblée nationale ; ils n’étaient que la transition de l’ancienne France à la France de la Révolution.

La nuit du 4 août, bien plus caractéristique et plus populaire, si grand qu’ait été le spectacle qu’elle a donné au monde, n’a marqué cependant qu’une des phases de la Révolution, la fondation de l’égalité civile.

Le 14 juillet, c’est la Révolution tout entière. C’est bien plus que le 4 août, qui est l’abolition des privilèges féodaux ; c’est bien plus que le 21 septembre, qui est l’abolition du privilège royal, de la monarchie héréditaire. C’est la victoire décisive de l’ère nouvelle sur l’ancien régime. Les premières conquêtes qu’avait values à nos pères le serment du Jeu de Paume étaient menacées ; un effort suprême se préparait pour étouffer la Révolution dans son berceau ; une armée en grande partie étrangère, se concentrait autour de Paris. Paris se leva, et, en prenant la vieille citadelle du despotisme, il sauva l’Assemblée nationale et l’avenir.

 

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Il y eut du sang versé le 14 juillet : les grandes transformations des sociétés humaines, - et celle-ci a été la plus grande de toutes, - ont toujours jusqu’ici coûté bien des douleurs et bien du sang. Nous espérons fermement que, dans notre chère patrie, au progrès par les Révolutions, succède, enfin ! le progrès par les réformes pacifiques.

Mais, à ceux de nos collègues que des souvenirs tragiques feraient hésiter, rappelons que le 14 juillet 1789, ce 14 juillet qui vit prendre la Bastille, fut suivi d’un autre 14 juillet, celui de 1790, qui consacra le premier par l’adhésion de la France entière, d’après l’initiative de Bordeaux et de la Bretagne.

Cette seconde journée du 14 juillet, qui n’a coûté ni une goutte de sang ni une larme, cette journée de la Grande Fédération, nous espérons qu’aucun de vous ne refusera de se joindre à nous pour la renouveler et la perpétuer, comme le symbole de l’union fraternelle de toutes les parties de la France et de tous les citoyens français dans la liberté et l’égalité.

 

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Le 14 juillet 1790 est le plus beau jour de l’histoire de France, et peut-être de toute l’histoire. C’est en ce jour qu’a été enfin accomplie l’unité nationale, préparée par les efforts de tant de générations et de tant de grands hommes, auxquels la postérité garde un souvenir reconnaissant. Fédération, ce jour-là, a signifié unité volontaire.

Elles ont passé trop vite, ces heures où tous les coeurs français ont battu d’un seul élan ; mais les terribles années qui ont suivi n’ont pu effacer cet immortel souvenir, cette prophétie d’un avenir qu’il appartient à nous et nos fils de réaliser.

Votre commission, pénétrée de la nécessité de donner à la République une fête nationale ;

Persuadée par l’admirable exemple qu’a offert le peuple de Paris le 30 juin 1878, que notre époque est capable d’imprimer à une telle fête un caractère digne de son but ;

Convaincue qu’il n’est aucune date qui réponde comme celle du 14 juillet à la pensée d’une semblable institution,

Votre commission, messieurs, a l’honneur de vous proposer d’adopter le projet de loi voté par la Chambre des députés.

L’un de nos collègues avait pensé qu’il serait utile d’ajouter la qualification de légale à celle de nationale que la Chambre des députés a appliquée à la fête du 14 juillet, et ce afin de préciser les conséquences juridiques qui découleront de l’adoption de la présente loi.

Comme une fête consacrée par une loi est nécessairement une fête légale, votre commission a pensé que cette addition n’avait point d’utilité, et qu’il n’y avait pas lieu de modifier la rédaction du projet de loi qui vous est présenté ainsi qu’il suit.

Projet de loi

Article unique. - La République adopte le 14 juillet comme jour de fête nationale annuelle.

 

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Programme de la fête nationale du 14 juillet 1880

Distribution de secours aux indigents. Grands concerts au jardin des Tuileries et au jardin du Luxembourg. Décorations de certaines places, notamment de la place de la Bastille et de la place Denfert où l’on verra le fameux Lion de Belfort qui figurait au Salon de cette année, monument élevé au colonel Denfert-Rochereau, de glorieuse mémoire - illuminations, feux d’artifices - ajoutons les fêtes locales, comprenant des décorations, des trophées, des arcs de triomphe et le tout organisé par les soins des municipalités de chaque arrondissement avec le concours des habitants.

Deux cérémonies importantes doivent dominer toute la fête : la distribution des nouveaux drapeaux à l’armée et l’inauguration, sur l’ancienne place du Château d’eau, du monument surmonté de la figure de la République, monument qui a fait l’objet d’un concours ouvert l’année dernière par la Ville de Paris.

source : site du Sénat

 

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le 14 juillet 1880 à la Bastille

 

 

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13 juillet 2013

la kippa n'aime pas les femmes

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la kippa dans une enceinte laïque...

Kamel AOUINE

 

Cela fait plusieurs jours que l’information a été relayée par les médias indépendants et circule sur la toile.
On a pris notre mal en patience ; on a attendu. Patiemment. Mais, hélas, les médias de masse demeurent toujours aux abonnés absents.
Que n’aurait-on dit, à juste titre et dans notre bon droit, s’il s’était agi d’une autre «communauté» ? Quelle qu’elle soit.
Ça urge : il faut en finir avec cette justice à géométrie variable, matrice idéologique du très partisan et du par trop partial «deux poids, deux mesures».

Kamel AOUINE

 

- article conseillé :

http://www.atlantico.fr/decryptage/surveillantes-examen-remplacees-hommes-pour-motif-religieux-ces-attaques-quotidiennes-contre-laicite-que-france-doit-regarder-en-781233.html#j4KZ0QfA6bECpLst.99

De jeunes juifs orthodoxes refusent des femmes comme surveillantes d'examen : et il n'y aurait pas de problème avec la laïcité en France.
Une cinquantaine de garçons venant d'une école privée juive et portant la kippa ont refusé d'être surveillés par deux femmes lors des épreuves du Brevet dans un collège de Seine-Saint-Denis.

Guylain Chevrier est docteur en histoire, enseignant , formateur et consultant. Il est membre du groupe de réflexion sur la laïcité auprès du Haut conseil à l’intégration.
Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/surveillantes-examen-remplacees-hommes-pour-motif-religieux-ces-attaques-quotidiennes-contre-laicite-que-france-doit-regarder-en-781233.html#PIrbEY35rHDeMTFs.99
Guylain Chevrier est docteur en histoire, enseignant , formateur et consultant. Il est membre du groupe de réflexion sur la laïcité auprès du Haut conseil à l’intégration.
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De jeunes juifs orthodoxes refusent des femmes comme surveillantes d'examen: et il n’y aurait pas de problème avec la laïcité en France Une cinquantaine de garçons venant d'une école privée juive et portant la kippa ont refusé d'être surveillés par deux femmes lors des épreuves du Brevet dans un collège de Seine-Saint-Denis.
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De jeunes juifs orthodoxes refusent des femmes comme surveillantes d'examen: et il n’y aurait pas de problème avec la laïcité en France Une cinquantaine de garçons venant d'une école privée juive et portant la kippa ont refusé d'être surveillés par deux femmes lors des épreuves du Brevet dans un collège de Seine-Saint-Denis.
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De jeunes juifs orthodoxes refusent des femmes comme surveillantes d'examen: et il n’y aurait pas de problème avec la laïcité en France Une cinquantaine de garçons venant d'une école privée juive et portant la kippa ont refusé d'être surveillés par deux femmes lors des épreuves du Brevet dans un collège de Seine-Saint-Denis.
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De jeunes juifs orthodoxes refusent des femmes comme surveillantes d'examen: et il n’y aurait pas de problème avec la laïcité en France Une cinquantaine de garçons venant d'une école privée juive et portant la kippa ont refusé d'être surveillés par deux femmes lors des épreuves du Brevet dans un collège de Seine-Saint-Denis.
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De jeunes juifs orthodoxes refusent des femmes comme surveillantes d'examen: et il n’y aurait pas de problème avec la laïcité en France
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n a appris que, dans un collège de Seine-Saint-Denis (1), semble-t-il même plus précisément au collège Pablo Neruda de Gagny, lors des épreuves du Brevet des collèges, qu’il s’est produit un événement qui a lui seul témoigne de l’état de crise de nos valeurs collectives. Une cinquantaine de garçons portant la kippa sont installés pour l’épreuve, ils viennent d'une école privée juive. Il faut rappeler ici que l’interdiction du port de signes religieux ostensibles dans les collèges et lycées publics qu’a imposé la loi du 15 mars 2004 n'est pas de mise au cours des examens, comme le précise la circulaire d'application de cette loi. Deux jeunes femmes sont censées surveiller ces garçons en kippa. Mais ceux-ci refusent d'être surveillés par des femmes durant les épreuves. L’administration de ce collège a sans doute été très embarrassée… Le responsable de leur établissement d'origine aurait même téléphoné à son collègue du public dans ce contexte. Un coup de téléphone dont l'existence a été évoquée par un professeur du collège de Gagny qui s'en est émue auprès de militants pro-laïcité mais que le principal de l'établissement religieux dément catégoriquement. Ce qui semble s'être produit en tous cas, c'est que les deux femmes aient bien été remplacées par deux hommes... Le principe d’égalité, et particulièrement en ce qui concerne l’égalité entre hommes et femmes, inscrit à l’article premier de notre Constitution, ne vaudrait donc rien face aux exigences religieuses ?
Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/surveillantes-examen-remplacees-hommes-pour-motif-religieux-ces-attaques-quotidiennes-contre-laicite-que-france-doit-regarder-en-781233.html#PIrbEY35rHDeMTFs
n a appris que, dans un collège de Seine-Saint-Denis (1), semble-t-il même plus précisément au collège Pablo Neruda de Gagny, lors des épreuves du Brevet des collèges, qu’il s’est produit un événement qui a lui seul témoigne de l’état de crise de nos valeurs collectives. Une cinquantaine de garçons portant la kippa sont installés pour l’épreuve, ils viennent d'une école privée juive. Il faut rappeler ici que l’interdiction du port de signes religieux ostensibles dans les collèges et lycées publics qu’a imposé la loi du 15 mars 2004 n'est pas de mise au cours des examens, comme le précise la circulaire d'application de cette loi. Deux jeunes femmes sont censées surveiller ces garçons en kippa. Mais ceux-ci refusent d'être surveillés par des femmes durant les épreuves. L’administration de ce collège a sans doute été très embarrassée… Le responsable de leur établissement d'origine aurait même téléphoné à son collègue du public dans ce contexte. Un coup de téléphone dont l'existence a été évoquée par un professeur du collège de Gagny qui s'en est émue auprès de militants pro-laïcité mais que le principal de l'établissement religieux dément catégoriquement. Ce qui semble s'être produit en tous cas, c'est que les deux femmes aient bien été remplacées par deux hommes... Le principe d’égalité, et particulièrement en ce qui concerne l’égalité entre hommes et femmes, inscrit à l’article premier de notre Constitution, ne vaudrait donc rien face aux exigences religieuses ?
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12 juillet 2013

Amel Bent : philosophe ?

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mon verdict sur Ma philosophie d'Amel Bent

Michel RENARD

 

Amel Bent, artiste française de RnB, a sorti en 2004 une chanson à l'intitulé ambitieux : Ma philosophie. Le succès a été au rendez-vous...

En forme de semi-boutade, voici ma réaction à ce texte de haute volée.

__________________

- «Je suis comme je suis» : narcissisme, concept non philosophique mais relevant plutôt de la psychanalyse.

- «je suis métisse» : concept non philosophique mais relevant d’une anthropologie politiquement correcte.

- «le poing levé» : concept non philosophique mais relevant d’une idéologie de pseudo révolte.

- «lever la tête, bomber le torse» : concept non philosophique mais relevant d’une rééducation posturale kinésitérapeuthique.

- «je suis l’as qui bat le roi» : concept non philosophique mais relevant d’une règle élémentaire de la belote.

- «encore plus haut, encore plus loin» : concept non philosophique mais relevant d’une formule atrophiée du baron Pierre de Coubertin.

- «des sacrifices, s’il le faut j’en ferai» : concept non philosophique mais relevant d’un facile dolorisme chrétien.

- «moi j’ai des formes et des rondeurs» : concept non philosophique mais relevant d’une anatomo-physiologie ordinaire.

- «bien plus d’amour que de misère» : concept non philosophique mais relevant d’un pathos christique larmoyant.

- «oh oh, oh, oh, oohhhhh, heyeayeah» : concept non philosophique mais relevant d’une frénésie d’onomatopées sans signification.

__________________

 

N'est-ce pas Marx qui a écrit Misère de la philosophie (1847) ? On doit à la vérité historique que Marx répondait, lui, à un vrai philosophe (Proudhon).

 Michel Renard

 

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délit de sous-culture

 

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11 juillet 2013

de l'inculture des commentateurs de cinéma

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Pour une femme... et pour l'histoire

Michel RENARD

 

J'ai vu le film de Diane Kurys, Pour une femme qui retrace l'histoire de la redécouverte de ses parents à la fin de la guerre et juste après. Beaucoup d'émotion, de circonstances exceptionnelles, une époque révolue.... Et puis des secrets de famille. Peut-être ou peut-être pas... Très bon film.

Le spectateur reste libre de ses interprétations quant à la destinée et les actes de tel ou tel.
Dyane Kurys (Sylvie Testud dans le rôle d'Anne) est-elle la fille de son père (le comédien Benoit Magimel) ou de son oncle appelé Jean (le comédien Nicolas Duvauchelle) dans le film ? Jean qui débarque en 1947 venant d'URSS où on le croyait mort. Et dont on finit par douter de sa personnalité réelle : communiste, pas communiste ?
On apprend qu'il appartient un réseau qui règle des comptes avec d'anciens nazis.

J'ai parcouru de nombreuses critiques du film dans la presse sur internet. Elles s'extasient sur la charge sentimentale de cette histoire ou prennent des distances avec le "narcissisme" de la réalisatrice.

Mais PAS UNE SEULE n'évoque cette réalité historique du réseau juif appelé Nakam ("Vengeance") - d'où le titre d'un livre "Vengeance" qu'Anne découvre dans la malette de sa mère qui a divorcé en 1955 puis qui s'est suicidée à la fin des années 1980.

Dans la vérité historique, ce réseau, créé par Abba Kovner, âge de 27 ans, avait établi un plan de vengeance pour purifier le peuple juif des millions de morts assassinés par les nazis et leurs alliés.
Il avait même envisagé de faire mourir 6 millions d'Allemands par empoisonnement des canalisations de Berlin et d'Hambourg (des agents avaient été infiltrés parmi les employés de ces secteurs), d'intoxiquer les prisonniers allemands dans les camps américains par souillure mortelle de leur nourriture, etc... Ces plans, pour l'essentiel, n'ont pas abouti mais des exécutions ont eu lieu.
Voir le livre Le septième million de Tom Segev (1993, chap. VIII).

Michel Renard
professeur d'histoire

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 ___________________________

 

Avva Kovner

 

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Avva Kovner

 

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Avva Kovner en 1943 à Vilna

 

- http://www.lexpress.fr/informations/confession-d-un-vengeur_628376.html

 

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10 juillet 2013

La parole est le rempart contre la bestialité

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Civilisations

Jacqueline de Romilly contre les barbares

 

Immense helléniste, deuxième femme à entrer à l'Académie française, première femme professeur au Collège de France, Jacqueline de Romilly vient d'être élevée à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur (la cinquième à recevoir cette distinction). Toujours aussi vive à bientôt 94 ans, elle lance un cri d'alarme : la pensée et la réflexion se meurent. Rencontre.

Propos recueillis  par Liliane Delwasse
Le Point n° 1793, 25 janvier 2007

 

Le Point : Vous venez de recevoir cette distinction suprême, la plus prestigieuse dont on puisse rêver. Etes-vous particulièrement heureuse ou est-ce juste un honneur de plus, tant il est vrai que vous avez déjà eu auparavant tous les honneurs imaginables. Vous avez même été nommée citoyenne grecque d'honneur.

Jacqueline de Romilly : C'est incontestable : j'ai été gâtée. J'ai eu la chance d'appartenir à une génération où les femmes accédaient pour la première fois au podium, où les portes s'ouvraient enfin. J'ai été la première femme à entrer à l'Académie des inscriptions et belles-lettres, la deuxième à l'Académie française après Marguerite Yourcenar, la première au Collège de France. Et je ne parle pas de l'Ecole normale supérieure. Savez-vous ce qui m'a procuré la plus grande joie ?

En 1930, j'avais 17 ans, les filles ont eu pour la première fois le droit de se présenter au Concours général et j'ai eu cette année-là les prix de grec et de latin. Rien par la suite ne m'a jamais rendue aussi heureuse. C'était grisant. Ma mère a soigneusement collé dans un petit carnet les coupures de presse du monde entier qui relataient ce qui était alors considéré comme un exploit. Il y en avait dans toutes les langues. Un de ces articles est d'ailleurs signé par un très jeune journaliste débutant, Pierre Lazareff. C'était son premier article. Il lui a porté bonheur.

Mais, pour répondre à votre question, c'est toujours agréable et flatteur pour son ego d'être reconnu pour son travail et félicité, mais c'est surtout un formidable encouragement pour continuer la lutte que je mène et assumer jusqu'au bout de mes forces la tâche que je me suis fixée.

Vous êtes helléniste. On connaît la bataille que vous menez depuis des décennies pour que perdure l'enseignement des langues anciennes, et en particulier du grec, en voie de disparition. N'êtes-vous pas finalement optimiste pour l'avenir puisque votre combat est reconnu et honoré ?

Je ne suis pas très optimiste, ni pour mes chères langues anciennes, ni pour la française d'ailleurs, ni pour les humanités en général et, pis, guère plus pour l'avenir de notre civilisation. S'il n'y a pas un sursaut, nous allons vers une catastrophe et nous entrons dans une ère de barbarie. Il y a un désintérêt et même un dédain pour la Raison et les Lumières.

Je ne suis pas historienne et les faits m'intéressent moins que les textes. Ce qui me passionne dans lespourquoi_la_grece textes grecs, c'est la rencontre avec la naissance de la pensée raisonnée, rationnelle, de la réflexion, c'est l'irruption de la lumière qui est apparue pour la première fois dans un monde encore confus et obscur. Toute la morale politique et la philosophie hellènes visent à la clarté et à l'universel. Et elles ont réussi, rien n'a vieilli, leurs préoccupations sont d'une telle actualité !

Apprendre à penser, à réfléchir, à être précis, à peser les termes de son discours, à échanger les concepts, à écouter l'autre, c'est être capable de dialoguer, c'est le seul moyen d'endiguer la violence effrayante qui monte autour de nous. La parole est le rempart contre la bestialité.

Quand on ne sait pas, quand on ne peut pas s'exprimer, quand on ne manie que de vagues approximations, comme beaucoup de jeunes de nos jours, quand la parole n'est pas suffisante pour être entendue, pas assez élaborée parce que la pensée est confuse et embrouillée, il ne reste que les poings, les coups, la violence fruste, stupide, aveugle. Et c'est ce qui menace d'engloutir notre idéal occidental et humaniste.

Il existe d'autres formes de pensée que littéraire, sans pour autant tomber dans la barbarie.

Sans doute, mais plus simplistes, qui assènent des vérités toutes faites, pauvres et sans nuances. Et qui risquent donc de déboucher sur une pensée appauvrie, squelettique. La pensée demande des correctifs, des Actualit__d_mo_ath_niennenuances, de la subtilité, pas des dogmes tout faits issus des fast-foods de la réflexion. Ma chaire au Collège de France s'intitulait «La Grèce et la formation de la pensée morale et politique».

C'est cette construction que j'admire, qui a jeté les fondements de notre organisation et de notre pensée occidentale et que je ne peux accepter de voir rejetée et oubliée alors qu'elle n'a jamais été aussi nécessaire. Je connais des cas d'établissements scolaires où l'on ferme l'option grec faute de crédits, soi-disant, ou pour des raisons fallacieuses d'emploi du temps alors qu'il y a quinze ou vingt élèves inscrits. On craint sans doute que les élèves ne se forment un jugement trop acéré, qu'ils ne deviennent trop intelligents, qu'ils ne remettent en question la société telle qu'elle est...


J'ai créé une association, Sauvegarde des enseignements littéraires, et tout récemment une autre qui est le prolongement de la première, Élan nouveau des citoyens. Elles visent à réveiller les valeurs de la démocratie et à les remettre au coeur du débat citoyen. Le titre d'un de mes derniers ouvrages est explicite : Actualité de la démocratie athénienne.

 

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Vous craignez une guerre des civilisations ?

Ne simplifions pas, là encore. Je refuse de résumer, de schématiser les enjeux en termes politiciens qui seraient plein d'allusions anachroniques. Le danger de la démocratie, le seul, le vrai danger, c'est la démagogie. Ne tombons pas dedans. Dans mon Alcibiade ou les dangers de l'ambition, j'analyse cet écueil.

Rien n'a changé depuis le temps d'Alcibiade. Les mutations sont marginales, anecdotiques. Sauf que l'inculture a gagné du terrain. Je vais vous confier à ce propos la question que m'a posée une fois une élève d'hypokhâgne : «Madame, les langues mortes étaient-elles déjà mortes quand vous étiez jeune ?» Pas mal, non ?

 

L'âge ne vous a pas atteinte. Vous avez une forme, une fraîcheur, un dynamisme étonnants. Et toujours le même humour, la même aptitude au bonheur de vivre. Quel est votre secret de jouvence ?

La passion, pardi ! La passion de ce que je fais, de mon travail, de mes recherches, et puis l'amour, l'amour pour mon cher Thucydide. Quant à parler de fraîcheur, vous êtes très gentille, mais j'aurai 94 ans dans quelques semaines. Et je me sens plutôt défraîchie.
La vieillesse est un terrible combat que l'on est sûr de perdre et que l'on s'obstine à mener. Tout se dégrade, se défait, pouah, affreux ! On peut avoir acquis des qualités de sagesse, de hauteur de vues, de courage moral, de stoïcisme (il faut bien se consoler avec des aspects positifs), mais on perd la vue, l'ouïe, la marche. Il n'y a pas de quoi se réjouir. Je reconnais cependant que j'ai toujours gardé mon humour et la capacité de rire des situations cocasses.


Je vais vous conter une anecdote pourtant cruelle à laquelle j'ai repensé récemment et qui me fait rire comme au premier jour. Pendant la guerre, j'ai bénéficié si l'on peut dire du statut des juifs mis en place par le régime de Vichy, mon père étant juif. Entre autres gracieusetés, les juifs n'avaient plus droit à avoir un téléphone. Sitôt la Libération, il a été décidé par les autorités que les juifs à qui on avait coupé le téléphone seraient prioritaires pour récupérer leur ligne. Il faut dire qu'à l'époque il n'était pas facile de faire installer une ligne téléphonique, cela prenait des mois.

Me voilà donc allant à la poste pour demander à récupérer ma ligne d'avant guerre. La préposée me reçoit et, plutôt sèche, me remballe : «Y a de l'attente.» Je lui explique que nous sommes prioritaires parce que juifs. Elle rétorque : «Vous êtes juifs ? Facile à dire, n'importe qui peut se vanter. Prouvez-le !» Entendre ça en 1945, c'est génial, non ? Avec ma mère, nous en avons ri aux larmes. Soixante ans après, ça me fait encore rire. J'ai partagé toute ma vie beaucoup de fous rires avec ma mère. Nous étions totalement fusionnelles. Je pense que l'amour de ma mère, sa tendresse, sa gaieté m'ont donné une grande force.

* *
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- Élan nouveau des citoyens : blog enseignement

- au sujet de l'association Élan nouveau des citoyens : appel à témoignages

- Jacqueline de Romilly sur canal-académie

 

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Jacqueline de Romilly

Naissance en 1913 à Chartres.

École normale supérieure de la rue d'Ulm (promotion 1933).

Agrégée (1936), docteur ès lettres (1947).

Professeur à la faculté de Lille puis à l'ENS de 1953 à 1960, à la Sorbonne de 1957 à 1973 puis au Collège de France jusqu'en 1984.

Membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1975, de l'Académie française depuis 1988.

Décédée le 18 décembre 2010.

 

 

quelques-unes de ses oeuvres lk01a016

- Problèmes de la démocratie grecque (1975)

- L'enseignement en détresse (1984)

- La modernité d'Euripide (1986)

- Les grands sophistes dans l'Athènes de Périclès (1989)

- La Grèce antique à la découverte de la liberté (1989)

- Pourquoi la Grèce ? (1992), Grand Prix d'histoire de la Vallée-aux-Loups, prix des Ambassadeurs (en poche)

- Alcibiade ou les dangers de l'ambition (1995), prix de la fondation Pierre-Lafue (en poche)

- Homère (1998)2130532101_M

- Précis de littérature grecque (1998)

- Hector (1999)

- Le trésor des savoirs oubliés (1999)

- Laisse flotter les rubans (1999), roman

- La Grèce antique contre la violence (2001)

- La Grèce antique. Les plus beaux textes d'Homère à Origène (2003)

- Sous des dehors si calmes (2004)9782253111337

- L'invention de l'histoire politique chez Thucydide (éd. 2005)

- Les roses de la solitude (2006)

- Une certaine idée de la Grèce (2006)

- La tragédie grecque (éd. 2006)

- L'Orestie d'Eschyle (2006)

Lauréate de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre (1974)

Grand Prix de l'Académie française (1984)

Prix Onassis (1995)

 

 

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théâtre d'Épidaure

 

Apprendre à penser, à réfléchir, à être précis, à peser les termes

de son discours, à échanger les concepts, à écouter

l'autre, c'est être capable de dialoguer, c'est le seul moyen d'endiguer

la violence effrayante qui monte autour de nous.

La parole est le rempart contre la bestialité.

Jacqueline de Romilly



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